Les effets anticholinergiques en psychiatrie : on connaît, mais on s’adapte comment ? - 29/05/20
Résumé |
En santé mentale, les effets anticholinergiques sont bien connus. Intuitivement nombre de prescripteurs les reconnaissent comme étant à la fois portés, en tant qu’action principale, par certains traitements (correcteurs anticholinergiques), ou en tant qu’effets secondaires, associés à d’autres (antipsychotiques notamment). Cependant, si les systèmes de détection des interactions médicamenteuses nous renseignent sur de nombreux impacts iatrogènes, ils ne permettent pas à ce jour d’évaluer ce qui est défini comme la « charge anticholinergique » à laquelle un patient est exposé. Ces effets intègrent notamment la sécheresse des muqueuses (oculaire, buccale), la constipation, mais également des symptômes centraux à type de confusion, voire d’idées délirantes. Ainsi, l’évaluation de l’impact anticholinergique semble aujourd’hui cruellement manquer à l’expertise du clinicien lors de la prescription en psychiatrie ; sa mesure est un gage de sécurisation à la fois sur le plan de stabilité psychique et somatique.
Les échelles actuellement disponibles pour évaluer l’impact anticholinergique des traitements sont souvent validées en gériatrie, sur l’abord cognitif et par des équipes anglo-saxonnes qui n’intègrent pas certains médicaments français très fréquemment prescrits et hautement anticholinergiques (cyamémazine ou tropatépine principalement). Une nouvelle échelle a été élaborée et publiée récemment et permet d’envisager l’optimisation de la prise en compte de la charge anticholinergique dans la pratique clinique en santé mentale [1].
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Iatrogénie, Effets anticholinergiques, Charge anticholinergique, Échelle d’évaluation de la charge anticholinergique, Psychiatrie
Vol 1 - N° S
P. S96 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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