Exploration de l’observance dans la schizophrénie : de la recherche aux implications cliniques ? - 29/05/20
Résumé |
La mauvaise observance thérapeutique dans les maladies chroniques est un phénomène fréquent qui concerne près d’un patient sur deux. Alors que la prise régulière d’un traitement permet d’éviter des rechutes et d’améliorer le pronostic fonctionnel à long terme, la mauvaise observance chez les patients souffrant de schizophrénie constitue l’un des principaux obstacles à l’efficacité thérapeutique. C’est aussi un problème de santé publique par les couts induits par les rechutes et les hospitalisations. Les déterminants de l’observance identifiés dans la littérature varient d’une étude à l’autre. Dans la schizophrénie 2/3 des patients ont une mauvaise conscience des troubles avec pour conséquences une altération du consentement aux soins. Si les effets secondaires des traitements ont longtemps été identifiés comme la principale cause de mauvaise observance, des travaux récents ont permis par l’exploration systématique de l’observance au sein d’une cohorte de patients suivis dans les centres experts schizophrénies de la Fondation Fondamental de mieux comprendre la complexité de ses déterminants [1,2]. Le vécu subjectif du patient de son traitement, la coexistence d’un état dépressif et la qualité de la relation thérapeutique (l’alliance thérapeutique) ont été identifiés comme des facteurs de mauvaise observance indépendamment du type d’antipsychotique [1,3]. Les connaissances acquises permettent aujourd’hui de proposer un diagnostic d’observance tenant compte des facteurs individuels et dynamiques du phénomène. Cette information analysée et délivrée au médecin pourrait améliorer l’engagement thérapeutique des patients et l’alliance thérapeutique [4]. Des programmes d’éducations thérapeutiques ont été validés mais les résultats sur l’observance sont inconstants, couteux et efficaces mais à court terme. D’autres techniques plus simples ont été étudiées mais restent peu utilisées aujourd’hui dans la pratique quotidienne. Parce que la mauvaise observance thérapeutique est fréquente et qu’il s’agit d’un facteur pronostic potentiellement modifiable, le développement d’actions thérapeutiques spécifiques est nécessaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Schizophrénie, Observance thérapeutique, Non observance, Alliance thérapeutique
Vol 1 - N° S
P. S97-S98 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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