Fabrique de neurones et patients schizophrènes - 29/05/20
Résumé |
Depuis quelques années, des équipes de biologistes et de généticiens investissent le champ de la maladie mentale pour comprendre l’origine biologique de ces pathologies et les voies métaboliques qu’elles empruntent.
En transformant des cellules de peau de patients schizophrènes en neurones, une équipe de l’université de La Jolla en Californie, ouvre une nouvelle voie d’investigation sur la schizophrénie et les maladies psychiatriques en général.
La technique mise en œuvre a permis de fabriquer des neurones à partir d’échantillons de peau prélevés chez quatre patients schizophrènes. Ils ont ainsi pu observer le fonctionnement de ces cellules nerveuses et tester l’efficacité de différents traitements actuellement prescrits dans cette maladie.
Cette technique emploie des cellules souches pluripotentes, elle permet de transformer des cellules de peau en neurones qui ressemblent comme des frères à ceux présents dans le cerveau des patients. Elle a pour avantage de mettre à disposition des chercheurs des neurones vivants, actifs, qui peuvent être observés, manipulés, testés, sans traumatisme pour le patient.
Fin 2007, deux équipes de chercheurs, l’une japonaise, l’autre américaine, parviennent pour la première fois à reprogrammer des cellules adultes humaines en cellules souches, aux propriétés similaires à celles des cellules souches embryonnaires (cellules pluripotentes induites).
L’équipe américaine a d’abord étudié la connectivité de ces neurones, confirmant ainsi que chez les patients schizophrènes, les neurones font moins de contact les uns avec les autres.
Puis ils ont testé, sur les cultures de neurones, différents médicaments (antipsychotiques), concluant que la loxapine, améliorait la connectivité des neurones. Enfin, en scrutant l’ADN de ces neurones, les chercheurs ont identifié 596 gènes dont l’expression diffère entre les patients schizophrènes et les personnes non malades.
« En imaginant que cette technique des cellules souches se démocratise, c’est-à-dire qu’elle devienne plus simple à mettre en œuvre et beaucoup moins coûteuse, elle permettrait de développer une médecine “sur mesure”, en testant pour chaque patient le traitement le plus efficace ».
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cellules souches pluripotentes, Neurones, La loxapine, La connectivité
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Vol 1 - N° S2
P. S104 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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