Indice de masse corporelle des patients hospitalisés en secteur de psychiatrie adulte à Paris - 29/05/20
Résumé |
Introduction |
Une enquête de traçabilité et de recueil des valeurs de l’indice de masse corporelle (IMC) a été déployée sur le groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie & neurosciences (regroupant les trois établissements psychiatriques parisiens, Sainte-Anne, Maison-Blanche, Perray-Vaucluse).
Méthode |
L’enquête a porté sur les patients de 18 ans et plus hospitalisés durant la semaine du 23 au 29 avril 2018 sur l’ensemble des unités de psychiatrie. Les statistiques descriptives ont été effectuées sur 1469 dossiers informatisés (extraction réalisée par les départements d’information médicale du GHU).
Résultats |
Au total, 1112 dossiers (607 hommes–505 femmes) comportaient l’indicateur IMC soit 76 %.
Parmi les patients, 45,1 % des femmes et 55,4 % des hommes avaient un IMC normal (18,5–25) ; 20,2 % des femmes et 27 % des hommes étaient en surpoids (25–30).
Parmi les patients, 21,4 % des femmes et 14 % des hommes remplissaient les critères de l’obésité (>30):
– obésité de classe I pour 12,1 % des femmes et 9,6 % des hommes ;
– obésité de classe II pour 6,5 % des femmes et 3,1 % des hommes ;
– obésité de classe III pour 2,8 % des femmes et 1,3 % des hommes.
Parmi les patients, 11,3 % des femmes et 3 % des hommes répondaient aux critères IMC de la dénutrition.
Discussion |
Par rapport aux résultats des principales enquêtes de prévalence nationale, les patients adultes du GHU présentent une obésité inférieure pour les hommes et supérieure pour les femmes, en particulier l’obésité de classe II et III. Le surpoids est inférieur chez les femmes comme chez les hommes à la prévalence nationale. Les résultats montrent également des proportions plus élevées d’IMC en faveur d’une dénutrition, surtout chez les femmes mais également chez les hommes.
Conclusion |
En 2019, la traçabilité de l’IMC des patients hospitalisés en psychiatrie au sein du GHU s’améliore mais reste encore perfectible. Cet indicateur, facile à recueillir, est un point de départ important, couplé à d’autres indicateurs, pour dépister le risque de syndrome métabolique et de dénutrition dès l’admission du patient et au cours de son hospitalisation. Si les psychiatres sont désormais bien sensibilisés au risque de syndrome métabolique pour leurs patients, ils doivent également porter une attention particulière au risque de dénutrition.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psychiatrie adulte, IMC, Syndrome métabolique, Dénutrition
Plan
Vol 1 - N° S2
P. S112-S113 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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