Validation française d’une échelle de résistance à la stigmatisation - 29/05/20
Résumé |
Introduction |
L’autostigmatisation se définit comme le résultat de l’intériorisation et de l’acceptation des attitudes négatives de la société et/ou de situations vécues de stigmatisation et de discrimination que la personne endure [1 ]. Selon la littérature [2 ], l’autostigmatisation pourrait être sous-tendue par l’internalisation de la stigmatisation, mais également par un déficit de résistance à la stigmatisation. Ce dernier processus reposerait sur une opposition (par déviation ou discussion) à se voir imposer, par autrui, des stéréotypes liés aux maladies mentales [3 ]. Firmin et al. (2017) ont développé et validé le premier instrument de mesure de la résistance à la stigmatisation : the Stigma Resistance Scale [4 ].
L’objectif de cette étude est de valider la version francophone de cet auto-questionnaire et d’en examiner les qualités psychométriques chez des personnes souffrant de trouble psychotique.
Matériel et méthode |
Deux psychologues francophones ont traduit cette échelle. La traduction a ensuite été soumise à deux focus groups (usagers et professionnels de santé) qui ont proposé des adaptations. La version issue de ce travail collectif a ensuite été rétrotraduite par une personne bilingue. La rétrotraduction a été validée par l’auteur de la version originale (Ruth Firmin, communication personnelle) qui a également donné l’autorisation de sa validation francophone.
La seconde partie de notre travail va consister à tester les qualités psychométriques (fiabilité test-retest, cohérence interne, validité concomitante et interne) de cette échelle chez des patients souffrant de trouble psychotique. Le protocole inclut les auto-questionnaires suivants : Internalized Stigma of Mental Illness (Ritscher, 2003), auto-évaluation des symptômes négatifs (Dollfus et al., 2014), inventaire de dépression (Beck et al., 1994), Birchwood Insight Scale (Birchwood et al., 1994), échelle d’insight cognitif (Beck et al., 2004), questionnaire de qualité de vie (SQoL-18 Boyer et al., 2010).
Conclusion |
Cette étude en cours teste les qualités psychométriques de la version francophone de la première échelle de résistance à la stigmatisation. L’analyse des résultats permettra d’évaluer le niveau de résistance à la stigmatisation de nos patients, son lien avec l’autostigmatisation et de viser ce processus comme une cible des interventions psychosociales.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Autostigmatisation, Troubles psychotiques, Résistance
Plan
Vol 1 - N° S2
P. S113 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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