Traits autistiques chez des patients traités pour troubles du comportement alimentaire - 29/05/20
Résumé |
Il existe un lien entre les symptômes de l’anorexie mentale (AM) et des troubles du spectre autistique (TSA). Des études génétiques montrent des chevauchements entre autisme et anorexie. Certains symptômes sont communs (Huke et al., 2013). En effet, il a été démontré chez ces deux entités cliniques, des symptômes similaires, tels que : une difficulté à comprendre et interpréter les indices sociaux, une tendance à se fixer sur les petits détails plutôt que sur l’ensemble ainsi qu’un besoin de règles strictes, de routines et de rituels. Il a de plus été démontré qu’une personne anorexique sur 10 présentait une comorbidité avec les troubles du spectre autistique (TSA) (Westwood et al., 2015).
C’est pourquoi nous avons voulu explorer la prévalence de TSA chez des patients suivis pour troubles du comportement aliment (TCA). En partant de l’hypothèse que chez le groupe suivi pour anorexie, la présence de traits autistiques serait plus élevée.
Pour ce faire, nous avons fait passer un questionnaire évaluant la présence de traits autistiques chez ces patients. La version abrégée de la « Ritvo Autism and Asperger Diagnostic Scale-Revised » (Eriksson et al., 2013) (RADDS-14) a été administrée à 27 patients suivis à la clinique.
Nous avons comparé les différents groupes de patients en fonction du diagnostic : anorexie-boulimie vs anorexie vs boulimie vs hyperphagie. Bien que nous ayons pu observer des moyennes plus élevées aux scores de la RAADS-14 dans l’ensemble de la population testée, les comparaisons de groupes par ANOVA n’ont pas pu mettre en évidence de différences statistiquement significatives entre les différents groupes. Contrairement à notre hypothèse de départ, les patients suivis pour anorexie n’avaient pas de score plus élevés à la RAADS-14.
Ces résultats ouvrent de nouvelles questions concernant la prévalence de traits autistiques chez la population TCA de manière générale, ainsi que sur l’impact de la présence de comorbidités pouvant expliquer ces résultats. En effet, les populations cliniques ayant un score plus élevé que la population générale. De futures recherches explorant le lien entre les différentes catégories de troubles alimentaires et la présence de traits autistiques sont nécessaires afin de mieux comprendre les liens entre ces deux entités diagnostiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Troubles du comportement alimentaire, Anorexie, Troubles du spectre autistique, Adultes
Plan
Vol 1 - N° S2
P. S140 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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