Évaluation de l’impact des symptômes de stress post-traumatique lié à l’attaque terroriste de Nice le 14 juillet 2016 chez l’enfant de moins de 6 ans - 29/05/20
Résumé |
Introduction |
Le soir de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, de nombreux enfants âgés de 2 mois à 18 ans ont été impactés. On a longtemps pensé que les syndromes psychotraumatiques n’existaient pas chez le très jeune enfant. Or, des études récentes ont montré que le TSPT est fréquent dans cette population, mais les enfants de moins de 6 ans restent peu étudiés. L’objectif principal de notre étude est de mettre en avant les symptômes cliniques spécifiques des enfants âgés de moins 6 ans souffrant d’un TSPT en les comparant aux classifications actuelles (CIM-10 et DSM 5).
Outils |
Nous avons inclus 73 enfants âgés de moins 6 ans au moment de l’attentat du 14 juillet 2016 ayant consulté au Centre évaluations intersectoriel pédiatrique post-traumatique (CE2P) à l’hôpital Lenval à Nice, entre sa création en janvier 2017 jusqu’en juillet 2019 et dont un diagnostic de TSPT a été posé. Il s’agit d’une étude qualitative, monocentrique et rétrospective.
Résultats |
Les critères du DSM-5 et la CIM-10 ne permettent pas à eux seuls de définir l’étendue des symptômes cliniques du TSPT chez le jeune enfant. Les enfants âgés au moment de l’attentat de 0 à 3 ans vont présenter des symptômes aspécifiques touchant notamment la sphère corporelle. On retrouve notamment : une instabilité psychomotrice, des troubles du sommeil, des troubles alimentaires souvent associés à des plaintes somatiques. De plus, on peut retrouver des retards de développement. Chez les enfants âgés de 3 à 6 ans au moment des faits, on observe notamment des comportements régressifs avec l’apparition de nouvelles peurs non spécifiques et une énurésie. De plus, ils présentent des troubles du sommeil importants et une anxiété de séparation.
Conclusion |
À la suite des premiers résultats obtenus, il semble primordial de continuer les recherches dans ce domaine. La connaissance d’une clinique spécifique du TSPT chez l’enfant permettra de réparer plus rapidement les sujets fragiles afin de proposer une prise en charge précoce et de prévenir l’émergence de comorbidités associés. La poursuite de l’adaptation des classifications internationales à l’âge de développement psychomoteur et affectif de l’enfant nous semble également important.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Stress disorders, Post-traumatic, Infant, Child, Preschool
Plan
Vol 1 - N° S2
P. S149 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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