Une expérience d’hygiène mentale auprès d’aînés démunis : les Pinceaux d’Or - 29/05/20
Résumé |
Vieillir en santé exige l’ajustement d’un développement personnel à poursuivre. Plusieurs recherches, notamment Cohen (2007) ont démontré l’impact positif d’activités artistiques pour les personnes âgées. En 2006 à Québec est né un organisme sans but lucratif (OSBL) Les Pinceaux d’Or. Sa mission est de valoriser des aînés démunis à travers une expérience positive, partagée avec d’autres, d’apprentissage de la peinture. L’organisme intervient dans des centres hospitaliers de soins prolongés, des habitations à loyers modiques (HLM), et des centres de jours à l’intention d’aînés référés par les centres locaux de services communautaires (CLSC) ou par des organismes communautaires. L’unique condition pour participer, c’est d’être un aîné capable de tenir un pinceau. L’âge moyen est de 81 ans, mais il y eût au moins cinq centenaires (entre 101 et 109 ans). Le participant utilise ses souvenirs ou son imagination pour personnaliser le sujet de sa toile. C’est une occasion d’échanges émotionnels positifs avec les autres, sans compter le plaisir de découvrir qu’il peut apprendre encore.
La présentation décrira l’expérience et présentera les résultats d’une recherche qualitative du Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec (CEVQ). Cette activité illustre une forme de contribution au stade « intégrité » décrit par le psychanalyste Erikson et des éléments de la philosophie du rétablissement :
– un projet de vie où revisiter son passé pour le tableau devient l’occasion d’un espoir, celui de laisser une forme de trace à sa famille ;
– l’empowerment par lequel le sage artiste découvre qu’il peut apprendre encore et accroître le pouvoir sur sa vie alors que se réduit l’auto-stigmatisation négative ;
– l’inclusion sociale par les relations créées entre les participants ;
– enfin la citoyenneté à travers certaines initiatives : développement social de trois HLM où la peur était courante ; production de cartes et de calendriers avec des tableaux d’aînés identifiés dont le profit de vente est versé à une fondation pour financer un immeuble pour personnes en perte d’autonomie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Aîné, Santé mentale, Apprentissage, Peinture hygiène
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Vol 1 - N° S2
P. S152 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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