Connaissances des jeunes sur la dépression et la recherche d’aide et évaluation de la thématique « santé mentale et prévention du suicide » du service sanitaire - 29/05/20
Résumé |
Introduction |
L’adolescence est une période à risque pour la santé mentale. En 2018, le service sanitaire pour tous les étudiants en santé (SSES) a été créé et une thématique santé mentale et prévention du suicide (SMPS) a été proposée dans le Nord-Pas-de-Calais (NPDC). L’objectif principal de l’étude était d’évaluer les connaissances des jeunes sur la dépression et la recherche d’aide puis d’évaluer la thématique SMPS en matière de satisfaction des adolescents quant à la formation reçue et d’amélioration des connaissances.
Méthodes |
Les collégiens et lycéens du NPDC ayant reçu la formation SMPS en 2018-2019 ont été invités à répondre à un questionnaire avant (T0) et après (T1) la formation. Les connaissances à T0 ont été décrites puis la thématique SMPS a été évaluée en explorant les 2 premiers niveaux du modèle de Kirkpatrick : satisfaction et connaissances. La satisfaction a été mesurée via la Student Satisfaction Scale à T1, et les connaissances via une adaptation française du Friend in Need Questionnaire à T0 et T1. Cette adaptation comprenait 2 personnages (Cholé, dépressive, et Léa, non dépressive) à évaluer. L’évolution des réponses entre T0 et T1 ont été comparées au moyen de tests de Chi2 ou de Fisher et de t-tests appariés.
Résultats |
Au total, 676 élèves ont été analysés dont 69,6 % étaient collégiens. Les élèves étaient plus inquiets pour Chloé (p<0,001) : 61,2 % étaient très inquiets pour elle contre 11,8 % pour Léa. Parmi les élèves, 41,8 % ont utilisé le terme « dépression » pour Chloé contre 24,1 % pour Léa (p<0,001). Les élèves ont considéré que Chloé mettrait plus de temps à se remettre (p<0,001) : 52,1 % estimaient qu’il faudra au moins quelques mois, contre 10,5 % pour Léa. Enfin, ils étaient plus nombreux à considérer que Chloé aurait besoin d’aide (p<0,001) : 88,5 % contre 64,1 % pour Léa. En ce qui concerne la formation, les élèves étaient satisfaits (note de 4,8/5). Cependant, la formation n’a pas permis de changement significatif dans les réponses entre T0 et T1, si ce n’est l’évocation plus fréquente du psychiatre/psychologue à T1 pour aider Chloé (25,6 % à T0 vs 32,2 % à T1, p=0,015).
Conclusion |
Bien que les élèves différencient l’état de Chloé et Léa, ils sont encore très nombreux à ne pas identifier la détresse et la nécessité d’aide pour des camarades en difficultés. La thématique SMPS n’a pas amélioré les connaissances. Des études complémentaires visant à réaxer la formation ou améliorer l’évaluation sont nécessaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Santé mentale, Adolescence, Service sanitaire, Suicide, Prévention
Plan
Vol 1 - N° S2
P. S173-S174 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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