Prévention des violences aux soignants dans les unités de soins psychiatriques : premiers enseignements de la pré-étude 2017–2018 au centre hospitalier Henri-Laborit de Poitiers - 29/05/20
Résumé |
Introduction |
Selon l’enquête européenne Presst-Next, les soignants des services de psychiatrie sont souvent confrontés à la violence des patients ou des familles. S’il y a peu d’incidents entraînant des atteintes physiques graves, les impacts psychologiques sont très importants, rendant la prévention incontournable. Une enquête transversale réalisée à Poitiers avait fourni un premier état des lieux. Le centre hospitalier(CH) Henri-Laborit à Poitiers a réalisé en 2017 une étude prospective pour définir les conditions d’amélioration et de suivi de la prévention des violences aux soignants dans les unités de soins de psychiatrie adulte.
Méthode |
La direction des soins assurait la maîtrise d’œuvre. Le champ de l’étude incluait 14 unités de soins(US) d’hospitalisation psychiatrique adulte du CH. Elle associait une motivation des cadres et personnels soignants à la bonne déclaration des violences subies, un enregistrement standardisé, multidimensionnel et validé par groupe expert des évènements violents déclarés, une évaluation individuelle de fréquence des violences par les personnels soignants, un « tableau de bord » quotidien d’indicateurs de moyen et d’activité des US, et un profil des personnels soignants.
Résultat |
La fréquence des violences subies par les soignants a augmenté de 2014 à 2017 Les taux de réponses à l’enquête soignant étaient élevés bien que contrastés selon les US. Le nombre des déclarations était diminué, comparativement à la période précédente, la maîtrise d’œuvre devrait être confiée à un organisme indépendant, du fait de la sensibilité de l’action. L’étude analytique du risque déclaré du stress professionnel a montré que la dimension la plus significative est l’incertitude décisionnelle, mettant l’accent sur les facteurs d’interaction collective. L’étude des facteurs de gravité ressentie des violences par rapport à la gravité objectivée n’a pu être réalisée, du fait d’effectifs insuffisants. La compréhension des facteurs de risque est insuffisante, car ils sont nombreux et interactifs, variables dans le temps et d’une US à une autre ; l’étude a permis de proposer une évolution du système d’information hospitalier existant, et du système déclaratif des évènements indésirables Blue-Medi.
Conclusion |
Les résultats proposeront une adaptation du système d’information et d’évaluation au plus près des équipes de soins, visant à mieux comprendre et évaluer les facteurs de risque, et à orienter les actions de prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Prévention, Psychiatrie adulte, Violences des patients, Organisation des soins, Système d’information hospitalier
Plan
Vol 1 - N° S2
P. S175-S176 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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