Place du pharmacien d’officine dans la réalisation de la conciliation des traitements médicamenteux associée à la révision de la prescription du patient hospitalisé dans un établissement public spécialisé en santé mentale - 29/05/20
Résumé |
Introduction |
La conciliation des traitements médicamenteux (CTM) associe le patient et les professionnels de santé afin d’intercepter les erreurs médicamenteuses aux points de transition (admission, transfert et sortie) et repose sur le partage d’informations complètes des traitements pris par le patient, entre les professionnels de santé en ville et à l’hôpital. La liste exhaustive de ces traitements est appelée bilan médicamenteux optimisé (BMO) et est rédigée à partir d’au moins 3 sources.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective des CTM réalisées à l’admission des patients adultes admis dans 2 unités temps plein entre le 1er avril et le 1er juin 2019. Les patients sont considérés comme conciliables lorsqu’au moins 3 sources ont été recueillies afin de rédiger le BMO.
Résultats–Discussion |
Quatre-vingt-dix-sept patients ont été inclus (43,4±15,26 ans). Trente-deux pour cent des patients inclus présentaient au moins 1 comorbidité autre que psychiatrique. Cinquante et un pour cent des patients ont été considérés comme conciliables. L’absence de CTM pour 49 % des patients est expliquée dans 49 % des cas par l’absence des 3 sources nécessaires. Trente-sept erreurs médicamenteuses ou divergences non intentionnelles (DNI) ont été interceptées soit 0,8 DNI/patient correspondant en majorité à des omissions (68 %). Les médicaments concernés étaient en majorité des traitements somatiques (59 %). Pour 69 % des patients bénéficiant d’une CTM à l’admission, le pharmacien d’officine était l’une des 3 sources nécessaires à la rédaction du BMO, 96 % des patients n’ont pas pu être conciliables de part l’absence de ce professionnel de santé parmi les sources. Cent pour cent des pharmaciens d’officine contactés lors de la réalisation de la CTM ont considéré cette démarche comme très intéressante, 76 % ont trouvé très intéressant de proposer un pharmacien d’officine réfèrent au patient à la sortie d’hospitalisation et 100 % ont été très intéressés par la transmission d’une fiche de liaison précisant les modifications de traitement réalisées pendant l’hospitalisation.
Conclusion |
La collaboration avec le pharmacien d’officine est primordiale dans la rédaction du BMO et donc dans l’interception des erreurs de prescription à l’hôpital. Un entretien pharmaceutique à la sortie des patients non conciliables afin de leur proposer un pharmacien d’officine référent pourrait favoriser leur suivi et ainsi faciliter la réalisation de la CTM lors d’une prochaine hospitalisation. Les CPTS permettront-elles de faciliter cette nouvelle approche ?
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Conciliation médicamenteuse, Psychiatrie, Pharmacien, Pluridisciplinarité, CPTS
Plan
Vol 1 - N° S2
P. S179-S180 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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