Le vieillissement des pathologies psychiatriques chroniques est hétérogène avec d’importantes variabilités inter-individuelles. Dans la schizophrénie et dans la maladie bipolaire il existe un risque majoré d’évolution vers des tableaux d’allure démentielle. Ces “involutions cognitives” s’inscrivent parfois dans la trajectoire naturelle de la maladie, mais peuvent aussi être la manifestation d’une pathologie neuro-dégénérative surajoutée. Par ailleurs, la polymédication en psychotropes, les conduites addictives éventuelles, et la surexposition aux facteurs de risque cardio-vasculaires peuvent aussi contribuer à majorer les symptômes cognitifs. Dans la pratique le diagnostic différentiel entre une involutions cognitive propre au trouble psychiatrique ou symptomatique d’une pathologie neurodégénérative s’avère souvent difficile. Les évaluations neuropsychologiques ou l’imagerie cérébrale sont utiles mais ne permettent pas toujours de trancher. Certains bio-marqueurs du liquide céphalo-rachidien-rachidien ou plasmatiques pourraient éventuellement avoir un intérêt. L’objectif de cette communication sera de discuter autour des problématiques du diagnostic différentiel des troubles cognitifs des pathologies psychiatriques vieillissantes en s’appuyant sur des illustrations cliniques, des apports de la littératures, et en présentant les perspectives apportés par certains bio-marqueurs en cours d’évaluation.