Les Symptômes Comportementaux et Psychologiques de la Démence (SCPD) représentent un groupe hétérogène de manifestations cliniques d’un Nrouble NeuroCognitif Majeur (TNCM) et incluent : l’apathie, les syndromes affectifs, l’anxiété, les délires, les hallucinations, les troubles du sommeil, les troubles des conduites sexuelles, l’agitation et l’agressivité. Le rôle de la psychopharmacologie dans le traitement des SCPD est limité par une efficacité insatisfaisante et par des effets indésirables dont les sujets atteints de SCPD sont particulièrement sensibles en raison des changements métaboliques liés à l’âge avancé et de la polymorbidité qui en est fréquemment associée. Il existe actuellement un intérêt résurgent pour les procédures de neurostimulation constituant la psychiatrie interventionnelle–électroconvulsivothérapie (ECT), stimulation magnétique transcrânienne (rTMS), stimulation transcrânienne à courant continu (tDCS), stimulation cérébrale profonde (DBS) et stimulation vagale (VNS)–dans le traitement de syndromes psychiatriques réfractaires, y compris dans le traitement des SCPD, quand d’autres traitements n’ont pas été efficaces ou n’ont pas été tolérés.

Mise à jour sur l’évidence actuelle soutenant une approche interventionnelle dans les SCPD ; perspectives pour l’avenir.

la place de la psychiatrie interventionnelle dans le traitement des SCPD reste à son stade embryonnaire et la recherche dans ce domaine est indispensable. L’ECT constitue actuellement la technique la plus prometteuse, mais des protocoles spécifiques d’administration doivent encore être établis. Les données préliminaires concernant la rTMS, la tDCS et la VNS sont encourageantes, mais nécessitent une validation par des études contrôlées randomisées ; leur faisabilité constituerait un avantage par rapport à l’ECT. Les principales difficultés dans le recours à la DBS sont liées à la faisabilité et à la difficulté de corréler la psychopathologie à des circuits cérébraux cibles.