Réseau français de psychiatrie de liaison - actualités en psychiatrie de liaison : quoi de neuf docteur ? - 29/05/20
Résumé |
L’un des avantages de la psychiatrie de liaison, c’est que rien n’est fixé à l’avance. S’adapter aux nouvelles techniques d’investigation, aux nouveaux traitements, voire aux nouvelles pathologies ou recommandations, comprendre pourquoi un patient réagit moins bien aux nos psychotropes habituels, quelles sont les intrications avec d’autres pathologies, d’autres traitements ou bien du fait de facteurs psychologiques ou d’une histoire personnelle particulière ?
Être fatigué, voire déprimé lors de l’évolution d’une maladie ou d’une hospitalisation : banal. Présenter une anémie lors d’une maladie, en particulier cancéreuse : banal. Mais finalement, y aurait-il un lien entre anémie et dépression ? Nous présentons dans une première communication les résultats d’une première étude sur une large cohorte qui confirme une association entre anémie et dépression puis d’une deuxième étude montrant un taux plus bas d’hémoglobine chez les patients sous IRS ou IRSNA. S’agit-il d’une simple coïncidence ou plus et comme conséquence, faut-il avoir une relative prudence chez des patients à risque ?
Deuxième exemple, la maladie de Lyme. Après une forte campagne d’informations sur cette maladie, nombre de patients présentent des troubles physiques persistants attribués à une maladie de Lyme non confirmée biologiquement. La non-reconnaissance de ce diagnostic entraîne une errance diagnostique avec potentielle perte de chances et antibiothérapie inutile et parfois très prolongée, alors que ces patients souffrent de troubles somatoformes. Il est alors nécessaire pour le psychiatre de liaison de connaître les dernières recommandations, celles de l’HAS et celles des groupes d’experts sur la question.
Enfin, si la psychiatrie de liaison a définitivement fait sa place à l’hôpital général, à quel moment doit-elle intervenir ? Nous aborderons cette question au travers d’une étude mesurant le lien entre le délai d’intervention du psychiatre de liaison, et la durée moyenne de séjour auprès de 4500 patients admis à l’HEGP. Ainsi, l’intervention précoce du psychiatre de liaison diminue la DMS sans augmenter le taux de réadmission. L’impact médico-économique de l’intervention du psychiatre de liaison est donc positif.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Troubles somatoformes, Maladie de Lyme, Dépression, Anémie, Impact médico-économique, Psychiatrie de liaison
Plan
Vol 1 - N° S2
P. S69-S70 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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