Les changements de la relation thérapeute-sujet qu’offrent les thérapies basées sur la mindfulness et ACT ou comment prendre soin de la relation de soin ?

Comment un acte médical fréquent, comme une coloscopie, peut devenir une véritable chosification du patient, voire une négation de sa personne, avec une totale perte de sens — pour le malade, mais aussi pour tous les acteurs du soin. D’intervenants paramédicaux en intervenants médicaux, de relations administratives en relations techniques, qui lui dira « bien le bonjour », qui lui sourira authentiquement, qui la regardera vraiment dans les yeux, qui saura enfin se taire pour mieux l’écouter, qui recueillera ses besoins essentiels du moment, qui la touchera avec une pleine attention, qui prendra soin d’elle de façon inconditionnelle et compassionnée ?

Les nouvelles approches psychologiques, basées sur la mindfulness, l’acceptation, les valeurs de vie et la compassion, nous invitent à compléter notre savoir-faire professionnel indispensable avec un savoir-être et une pleine présence à la relation et au patient. Désormais, ces pratiques ont montré scientifiquement leurs bienfaits au service de la qualité de l’alliance thérapeutique, d’une amélioration de l’adhésion aux soins et d’une potentialisation de l’efficacité des traitements conventionnels et de leurs suites. Qui plus est, ces nouvelles manières d’être en relation avec soi et avec les autres ont démontré une protection vis-à-vis du burn-out des soignants. Encore faut-il s’entraîner et pratiquer…

Ou comment le premier soin à apporter au malade réside dans sa pleine présence, au sein d’une intensité de silence, avec une observation perceptive et une écoute ouverte de l’expérience relationnelle en cours, au service de cette rencontre inter-être unique.