Dans les fracas de l’existence les blessés de l’âme mettent en place divers mécanismes de défense tel que le clivage et le déni. Certains sombrent dans les pathologies addictives. En effet, on estime jusqu’à 60 % de comorbidité entre stress post-traumatique et addiction. Nous avons abordé cette thématique au travers de la promotion de la santé qui va permettre de faciliter le processus de résilience.

L’objectif est d’apprivoiser son trouble pour se reconstruire, découvrir d’autres sources de plaisir sans recours à la drogue. Il s’agit d’une étude prospective descriptive de patients suivis au centre intermédiaire de soins de addictologie (CISA) souffrants de cette comorbidité sur une période de 18 mois (février 2018–août 2019), parrainée par la faculté de médecine de Béjaia et l’université libre de Bruxelles.

Ce travail nous a permis de constituer un microprojet comprenant des taches et des activités spécifiques et générales élaborées avec les patients dont initiation au secourisme, randonnées, self défense en plein air.

Nous avons constaté l’implication de tous les participants ainsi qu’un changement de vie pour certains dont déménagement, sevrage et mariage.

Ce travail représente une expérience pilote pour l’approche de l’addiction et du psychotraumatisme par la promotion de la santé pour faire un chemin vers la résilience.

Notre ambition est le développement et la pérennisation du ce concept en Algérie.