Étude du biais attentionnel et de la flexibilité cognitive comme prédicteurs de la réussite de sevrages hospitaliers de cocaïne - 29/05/20
Résumé |
Rationnel |
La cocaïne est la deuxième drogue illicite la plus utilisée en France et en Europe, mais il n’existe pas de traitement de substitution, et la majorité des patients rechutent après un sevrage. Il n’existe pas de marqueurs prédictifs de la réussite du sevrage qui puissent être mesurés à l’entrée.
Parmi les facteurs cognitifs qui influencent la rechute dans les addictions, on compte notamment le biais attentionnel vers la substance, c’est-à-dire la tendance à faire plus attention aux stimuli liés à la substance [1 , 2 ]. On compte également la flexibilité cognitive, c’est-à-dire la capacité à changer de comportement pour s’adapter aux changements de l’environnement [3 ].
Objectif |
Nous avons voulu tester la valeur prédictive de deux mesures cognitives, le biais attentionnel vers la cocaïne et la flexibilité cognitive, dans le maintien d’abstinence de cocaïne après sevrage.
Méthodes Sujets |
des patients (n=52) hospitalisés pour un sevrage de cocaïne à l’hôpital Fernand-Widal (Paris) ont participé à cette étude.
Design de l’étude |
Dans les 48heures suivant l’entrée en hospitalisation, nous avons mesuré le biais attentionnel par une tâche de Stroop adaptée à la cocaïne, et la flexibilité cognitive par une tâche de renversement d’apprentissage. Les patients ont ensuite été suivis de façon prospective dans les 3 mois suivant la sortie.
Analyse statistique |
Pour le Stroop, exprimé comme un ralentissement du temps de réponse des patients lors de l’exposition à des indices rappelant la cocaïne, l’association avec la durée d’abstinence sera testée par une corrélation de Spearman.
Pour le renversement d’apprentissage, exprimé par une probabilité de changement immédiat de stratégie après un feedback négatif, l’association avec la durée d’abstinence sera testée par une corrélation de Spearman.
Résultats attendus |
Sur les 52 sujets évalués à l’entrée en sevrage, 38 ont été suivi prospectivement jusqu’au bout des trois mois, et le temps moyen d’abstinence après la sortie était de 28±32jours.
Les résultats des tâches cognitives seront discutés en fonction de la littérature.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Addiction à la cocaïne, Flexibilité cognitive, Biais attentionnel, Étude longitudinale, Tâche de Stroop émotionnel, Reversal learning.
Plan
Vol 1 - N° S2
P. S97 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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