Recommandations vaccinales pour les enfants avec un syndrome néphrotique idiopathique - 11/06/20

Vaccine recommendations for children with idiopathic nephrotic syndrome

Doi : 10.1016/j.nephro.2019.09.007 
Olivia Boyer a, , Véronique Baudouin b, Étienne Bérard c, Nathalie Biebuyck-Gougé a, Claire Dossier b, Vincent Guigonis d, Vincent Audard e, Roman Klifa a, Valérie Leroy f, Bruno Ranchin g, Gwenaëlle Roussey h, Charlotte Samaille i, Stéphanie Tellier j, Isabelle Vrillon k
a Service de néphrologie pédiatrique, centre de référence du syndrome néphrotique idiopathique de l’enfant et de l’adulte, hôpital Necker–Enfants-malades, institut Imagine, université de Paris, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France 
b Service de néphrologie pédiatrique, centre de référence du syndrome néphrotique idiopathique de l’enfant et de l’adulte, hôpital Robert-Debré, institut Imagine, université de Paris, 48, boulevard Sérurier, 75935 Paris cedex 19, France 
c Service de néphrologie pédiatrique, CHU de Nice, Archet 2, 151, route Saint-Antoine de Ginestière, CS 23079, 06202 Nice cedex 3, France 
d Département de pédiatrie, hôpital Mère-Enfant, 8, avenue Dominique-Larrey, 87042 Limoges cedex, France 
e Inserm U955, service de néphrologie et transplantation, centre de référence du syndrome néphrotique idiopathique de l’enfant et de l’adulte, université Paris-Est Créteil, CHU Henri Mondor, 51, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Créteil, France 
f Service de néphrologie pédiatrique, CHU La Réunion, Site Félix Guyon, allée des Topazes, CS 11021, 97400 Saint-Denis, Réunion 
g Service de néphrologie pédiatrique, centre de référence néphrogone, CHU de Lyon, 59, boulevard Pinel, 69500 Bron, France 
h Clinique médicale pédiatrique, CHU de Nantes, 5, allée de l’Île Gloriette, 44093 Nantes, France 
i Service de néphrologie pédiatrique, hôpital Jeanne de Flandre, centre hospitalo-universitaire de Lille, avenue Eugène-Avinée, 59000 Lille, France 
j Service de néphrologie-rhumatologie-médecine interne pédiatrique, centre de référence des Maladies rénales rares du Sud-Ouest (SORARE), hôpital des enfants, 330, avenue de Grande-Bretagne, 31300 Toulouse, France 
k Service de médecine infantile, secteur de néphrologie pédiatrique, hôpital d’Enfants de Brabois, CHRU de Nancy, rue du Morvan, 54500 Vandœuvre-lès-Nancy, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Le traitement étiologique du syndrome néphrotique idiopathique repose sur la corticothérapie et/ou des immunosuppresseurs à visée d’épargne cortisonique chez les enfants cortico-dépendants ou rechutant fréquemment (60–70 %). Les patients ont un risque infectieux non seulement lié à la maladie lorsqu’ils sont en poussée (hypogammaglobulinémie et fuites urinaires d’opsonines), mais également aux traitements (corticoïdes ou immunosuppresseurs) en période de rémission. La vaccination est donc particulièrement recommandée chez ces patients. Les risques vaccinaux potentiels sont l’inefficacité, l’induction d’une maladie vaccinale et le déclenchement d’une rechute du syndrome néphrotique idiopathique. Seuls les vaccins vivants exposent au risque de pathologie infectieuse vaccinale : ils sont en règle contre-indiqués sous traitement immunosuppresseur. L’immunogénicité des vaccins inactivés est diminuée mais persiste. Le stimulus immunogène que représente la vaccination peut favoriser, en théorie, une rechute du syndrome néphrotique. Néanmoins, ce risque est faible dans la littérature, et même absent dans certaines études. Le rapport bénéfice-risque est donc en faveur d’une vaccination avec respect du calendrier vaccinal pour les vaccins inactivés, et vaccination large contre le pneumocoque et contre la grippe annuellement. En fonction du contexte et après avis spécialisé, une vaccination par les vaccins vivants sous immunosuppresseur pourrait être discutée si les doses/taux résiduels sont modérés et l’immunité préservée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

The specific treatment of idiopathic nephrotic syndrome is based on corticosteroid therapy and/or steroid-sparing immunosuppressive agents in children who are steroid-dependant or frequent relapsers (60–70 %). Patients have an increased infectious risk not only related to the disease during relapses (hypogammaglobulinemia and urinary leakage of opsonins) but also to treatments (corticosteroids or immunosuppressive agents) in period of remission. Vaccination is therefore particularly recommended in these patients. Potential vaccine risks are ineffectiveness, induction of vaccine disease and relapse of idiopathic nephrotic syndrome. Only live vaccines expose to the risk of vaccine disease: they are in general contra-indicated under immunosuppressive treatment. The immunogenicity of inactivated vaccines is reduced but persists. The immunogenic stimulus of vaccination may in theory trigger a relapse of the nephrotic syndrome. Nevertheless, this risk is low in the literature, and even absent in some studies. The benefit-risk ratio is therefore in favor of vaccination with respect to the vaccination schedule for inactivated vaccines, with wide vaccination against pneumococcus and influenza annually. Depending on the context and after expert advice, immunization with live vaccines could be discussed if residual doses/levels of immunosuppressive treatments are moderate and immunity preserved.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Corticoïdes, Immunosuppresseurs, Rechute, Syndrome néphrotique, Vaccins, Varicelle

Keywords : Corticosteroids, Immunosuppressants, Nephrotic syndrome, Relapse, Vaccines, Varicella


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Vol 16 - N° 3

P. 177-183 - mai 2020 Retour au numéro
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