Masses non surrénaliennes de la région surrénalienne : quels sont les pièges ? - 20/06/20
Non-adrenal tumors of the adrenal area: What are the pitfalls?
pages | 15 |
Iconographies | 10 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
La découverte d’une masse surrénalienne est une situation de plus en plus fréquente. Si leur découverte se fait parfois à l’occasion de signes cliniques, la plupart des tumeurs surrénaliennes sont des incidentalomes, découverts sur un scanner ou une IRM réalisée pour une indication non surrénalienne. Cependant, toute masse rétropéritonéale supra-rénale n’est pas toujours d’origine surrénalienne et peut ainsi être d’origine extra-surrénalienne. Le pourcentage de lésions opérées et attribuées à tort à une origine surrénalienne représenterait environ 3,5 % des surrénalectomies. Ces diagnostics différentiels incluent principalement des tumeurs rétropéritonéales (lymphomes, sarcomes, tumeurs neurogéniques, tumeurs germinales), malignes dans 2 cas sur 3, plus rarement des anomalies vasculaires ou malformatives, et la plupart du temps situés à gauche en raison de la localisation adjacente d’une plus grande variété de structures anatomiques. Si la surrénalectomie unilatérale est source de peu de morbidité, la méconnaissance de ces diagnostics peut entraîner une prise en charge inadaptée : chirurgie trop conservatrice en cas de sarcome par exemple. Certaines lésions ont une présentation caractéristique à l’imagerie (lymphangiome kystique, angiomyolipome par exemple). Dans d’autres cas, les dosages hormonaux sont indispensables, et d’autres examens (IRM, ponction-biopsie, tomographie à émissions de positons au 18-Fluorodeoxyglucose) peuvent corriger le diagnostic. C’est à l’issue de cette démarche diagnostique qu’une prise en charge adaptée, chirurgicale ou non, peut être réalisée. L’objet de cette revue est d’exposer les principaux diagnostics de masses supra rénales pouvant être confondues avec d’authentiques masses surrénaliennes, de préciser leurs caractéristiques ainsi que leur prise en charge thérapeutique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Discovery of an adrenal mass is nowadays a frequent situation. While adrenal tumors can cause a variety of symptoms, more often than not they are diagnosed incidentally on imaging exams such as CT-scan or MRI performed for another purpose. However, any retroperitoneal supra-renal mass can have an extra-adrenal origin. Indeed, operated non-adrenal masses initially but wrongly diagnosed as an adrenal disease represent about 3.5 % of adrenalectomies. These differential diagnoses principally include retroperitoneal tumors that are malignant in two thirds of cases (lymphomas, sarcomas, neurogenic or germinal tumors), and more rarely vascular anomalies or congenital malformations, which are most frequently left-sided due to the wide variety of anatomical structures surrounding the left adrenal gland. Several lesions can originate from the adrenal gland or be located near the gland (paraganglioma, ganglioneuroma). Even though unilateral adrenalectomy is associated with low morbidity, ignorance of these differential diagnoses can cause ill-adapted management; overly conservative surgery in case of sarcoma is one example. Some of these lesions have characteristic clinical or imaging features (cystic lymphangioma, angiomyolipoma…). In other cases, assessment of hormonal secretion is required and additional exams (MRI, percutaneous biopsy, PET-scan with 18-Fluorodeoxyglucose) can correct an erroneous diagnosis. The above diagnostic approach allows appropriate management (with or without surgery). The purpose of this review was to highlight the main differential diagnoses of adrenal masses, to describe their characteristics, and to discuss their therapeutic management.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Incidentalome surrénalien, Surrénale, Surrénalectomie, Masse rétropéritonéale
Keywords : Adrenal incidentaloma, Adrenal, Adrenalectomy, Retroperitoneal mass
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Journal of Visceral Surgery, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 157 - N° 3
P. 220-234 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?