Building on existing literature, the authors draw the landscape of psychiatric emergencies, and focus on borderline personality disorder, frequently encountered, and strongly linked to death by suicide. A review of knowledge in terms of diagnosis, prognosis, etiology, and treatment, as well as their own experiences, lead them to propose areas of progress that would secure the patient's care pathway. The evolution of society has led psychiatric emergency departments to play the role of a safety net and an entry point to the mental health system. Borderline personality disorder is one of the most common pathologies encountered in psychiatric emergencies. It represents a major concern, long characterized by an often dramatic evolution, and by the human and economic stress it generates. However, since the 1990s, knowledge of this disorder has been refined, and today there are various means of evaluation, good clinical practices and psychotherapeutic treatments, thanks to which significant and lasting improvement is possible. Recent studies highlight the crucial role of hospital caregivers, and the benefit of consolidating their skills by providing them with the knowledge and tools specific to this disorder. They also converge on the interest of setting up specific emergency treatment modalities, particularly highly structured, safe and empowering for the patient, in order to improve their effectiveness. The authors suggest that a case formulation model for persons with borderline personality disorder in emergency would make it possible to activate these two levers of progress, while improving collaboration between hospital and outpatient care. This would also address their main concern of optimizing the patient's therapeutic pathway and reinforcing adherence to treatment that could bring remission, and should be supported by data from empirical research.

À partir des données de la littérature, les auteurs tracent le paysage des urgences psychiatriques, et se focalisent sur le trouble de la personnalité borderline, fréquemment rencontré, et fortement lié au décès par suicide. Une revue des connaissances en termes de diagnostic, de pronostic, d’étiologie et de traitement, ainsi que leurs propres expériences, les conduisent à proposer des axes de progrès qui sécuriseraient le parcours de soins des patients. L’évolution de la société a amené les services d’urgence à jouer un rôle de filet de sécurité sanitaire et de point d’entrée du dispositif de santé mentale. Le trouble de la personnalité borderline est l’une des pathologies les plus fréquemment rencontrées en urgence psychiatrique. Il représente une préoccupation majeure, longtemps caractérisée par une évolution souvent dramatique, et par le stress humain et économique qu’il génère. Cependant, depuis les années 1990, les connaissances sur ce trouble se sont affinées, et il existe aujourd’hui différents moyens d’évaluation, bonnes pratiques cliniques et traitements psychothérapeutiques grâce auxquels une amélioration significative et durable est possible. Les études récentes mettent en avant le rôle crucial des soignants hospitaliers, et le bénéfice de consolider leurs compétences en leur apportant les connaissances et outils spécifiques au trouble. Elles convergent aussi sur l’intérêt de mettre en place des modalités particulières de prise en charge en urgence, notamment très structurées, sécurisantes, et responsabilisant le patient afin d’en améliorer l’efficacité. Les auteurs suggèrent qu’un modèle de formulation de cas pour personne avec trouble de la personnalité borderline en urgence permettrait d’activer ces deux leviers de progrès, tout en améliorant la collaboration entre hôpital et dispositif de soins externes. Ceci permettrait aussi de répondre à leur préoccupation principale d’optimiser le parcours thérapeutique des patients, et de renforcer l’adhérence au traitement qui pourra leur apporter la rémission, et devrait être supporté par des données issues de recherches empiriques.