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Hypothèses neurobiologiques concernant les liens entre psychopathie et maltraitance infantile    - 09/04/08

Doi : ENC-6-2006-32-3-0013-7006-101019-200630053 

N. Tarquis [1]

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Psychopathy Check-list Revisited, 1991.

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L’objet de cet article est d’établir un lien sur le plan neurobiologique entre les mauvais traitements subis dans l’enfance et la psychopathie, pathologie qui appartient aux personnalités antisociales, mais qui s’en distingue par un dysfonctionnement émotionnel caractéristique (facteur 1 selon la définition de Hare) et qui serait, pour les auteurs, d’étiologie inconnue. Partant d’une revue de littérature de la neurobiologie des mauvais traitements, et en faisant une extrapolation à partir d’un modèle animal sur le conditionnement à la peur, je propose de développer une hypothèse visant à montrer que le dysfonctionnement émotionnel des psychopathes peut être la conséquence d’embrasements des noyaux amygdaliens qu’un stress chronique et sévère pérennise au fil des expériences traumatiques. Ces « lésions développementales » de l’amygdale – structure indispensable à la reconnaissance des émotions – empêcheraient qu’une « incarnation » des expériences traumatiques soient stockée dans le cortex orbitofrontal, engendrant ainsi une absence de marqueurs somatiques secondaires, qui pourrait expliquer les perturbations du ressenti émotionnel chez les psychopathes et leur déficit expérimental de réactions autonomes aux expressions de peur.

Neurobiological hypothesis relating to connections between psychopathy and childhood maltreatment

Introduction. This article aims to closely link maltreatment subjected in childhood with the psychopathy, which is characterised by 2 factors : factor one : callousness, lack of guilt, emotional shallowness ; factor two : antisocial behaviour, violence and impulsivity. If the parental education system seems to have an effect on the development of « factor two », « factor one » is for the authors of unknown aetiology. I will try to theorize that harsh and chronic maltreatment could be responsible for this emotional impairment which characterizes psychopathic individuals. Literature findings. There’s a wealth of literature on the consequences of maltreatment on the brain’s development in childhood, which are considered from a stress point of view, some individuals developing a syndrome called « post-traumatic stress disorder » : PTSD (Perry, Shore, Van der Kolk, Teicher, Bremner, Carrion, De Bellis, Lanius, Nutt…). With prolonged chronic stress, the hypothalamic-pituitary-adrenal (HPA) axis is hyper-activated, with the resulting release in adrenocorticotropin and cortisol, which involves structural changes, cell atrophy and neuronal loss. According to the authors, there are 2 responses to harsh or chronic stress : dissociation (numbing) which involves the parasympathetic system, and hyperarousal which involves the sympathetic system. One of the worst neurobiological effects of repeated stress is amygdala kindling. Many laboratory studies on physiological alterations of amygdala in rats show that kindling interferes with the acquisition of fear conditioning. Conclusion. Now, fear conditioning is the model on which the abusive education system is based. If this cannot develop, the child lives in the present, reacting to the unconditioned stimulus (US) like blows (with autonomic reactions), but the emotional association between this and the conditioned stimulus (CS) – like hostile glances or shouting – could not be registered in the orbital frontal cortex and the conditioned stimulus would not provoke autonomic responses which enable the anticipation of a danger connected with an interdict. Thus, psychopathic tendencies can develop.


Mots clés : Conditionnement à la peur , Déficit émotionnel , Embrasement de l’amygdale , Mauvais traitements , Psychopathie , Stress , Syndrome de stress post-traumatique.

Keywords: Amygdala kindling , Emotional deficit , Fear conditioning , Maltreatment , Psychopathy , PTSD , Stress.


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Psychopathy Check-list Revisited, 1991.



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Vol 32 - N° 3

P. 377-84 - juin 2006 Retour au numéro
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