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Caractéristiques cliniques des patients bipolaires type I en fonction de leurs antécédents familiaux thymiques - 09/04/08

Doi : 10.1016/j.encep.2006.12.002 

A. Mrad,

A. Mechri,

K. Rouissi,

G. Khiari,

L. Gaha

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Résumé

L’objectif de ce travail était de comparer les caractéristiques sociodémographiques et cliniques des patients bipolaires type I en fonction de la présence ou non d’antécédents familiaux thymiques afin d’identifier certaines caractéristiques à haut degré familial. Il s’agit d’une étude transversale descriptive et comparative, réalisée dans le service de psychiatrie du CHU de Monastir, au cours du deuxième semestre de l’année 2001. Durant cette période, nous avons inclus 130 patients remplissant les critères du trouble bipolaire type I selon le DSM-IV, qui ont été répartis en deux groupes : groupe 1 comportant les patients ayant des antécédents familiaux thymiques (n = 76) et groupe 2 comportant les patients sans antécédents familiaux thymiques (n = 54). Le recueil des données était réalisé grâce à une enquête anamnestique, à la revue des dossiers médicaux et à l’établissement d’arbres généalogiques des familles des bipolaires sur trois générations. Les patients bipolaires avec antécédents familiaux thymiques étaient caractérisés par une absence d’activité professionnelle (30,2 versus 12,9 % ; p = 0,02), un début précoce, avant l’âge de 20 ans, significativement plus fréquent (48,7 versus 24,0 % ; p = 0,004) et un nombre d’épisodes thymiques significativement plus important (8,1 ± 3,6 versus 6,0 ± 3,5 ; p = 0,002). Le dernier épisode thymique était significativement plus sévère (94,8 versus 77,8 % ; p = 0,003) et associé plus fréquemment à des caractéristiques psychotiques dans 55,3 % des cas versus 35,2 % (p = 0,02). Le nombre élevé d’épisodes thymiques antérieurs et la sévérité du denier épisode étaient les variables liées aux antécédents familiaux thymiques lors de la régression multiple. Ces résultats plaident en faveur d’une plus grande sévérité du trouble bipolaire I familial, avec des conséquences plus importantes sur le fonctionnement socioprofessionnel des patients.

Summary

Background

The familial nature of bipolar disorder has been well described and multiple genes are probably involved in most or all cases. Each gene contributes equally to a bipolar phenotype and it may contribute to clinical characteristics. However, the genetic transmission of bipolar disorder remained undetermined up to now, partly due to clinical and genetically heterogeneity. In Tunisia, genetic study will profit from specific interests and advantages: the high rates of consanguinity, the existence of large families, and the relative geographical stability of the population.

Objective

The aim of this study was to compare clinical characteristics of familial and nonfamilial bipolar I disorder.

Method

One hundred and thirty subjects met DSM-IV criteria for a bipolar I disorder; they were recruited and divided into groups according to their family history of affective disorders. Group 1 with a familial history group, comporting bipolar I patients with a family history of affective disorders in first and second degree relatives (n = 76; 52 males and 24 females, mean age = 37.2 ± 10.7 years) was compared to group 2 (nonfamilial history group), comporting bipolar I patients without a family history of affective disorders (n = 54; 29 males and 25 females, mean age = 38.1 ± 10.9 years). Available information was obtained from a structured clinical interview, collateral history, and medical records. The family investigation permitted completion of genealogies over three generations. The comparison of the two groups was based on the clinical characteristics (age at onset, numbers of affective episodes, nature and severity of the last affective episode,…).

Results

There were no significant differences between the two groups concerning demographic and social features, with the exception of professional activity. Indeed 30.2% of patients with a family history of affective disorders were unemployed versus 12.9% of patients without a family history of affective disorders (p = 0.02). Bipolar I patients with a family history of affective disorders were characterised by an early age at onset of the first episode (before 20 years) (48.7 versus 24.0%; p = 0.004), a high frequency of affective episodes (8.1 ± 3.6 versus 6.0 ± 3.5; p = 0.002) and had been more often hospitalised than patients without a family history of affective disorders (5.7 ± 3.0 versus 4.7 ± 3.0; p = 0.06). No significant differences were found concerning the nature of the first affective episode in bipolar I patients with or without a family history of affective disorders. Eleven women had developed their first affective episode during the puerperal period; eight of whom had a family history of affective disorders (p = 0.07). The last affective episode was significantly more severe (94.8 versus 77.8%; p = 0.003) and more often associated with psychotic features (55.3 versus 35.2%; p = 0.02) in patients with a family history of affective disorders. After multiple regression, the high frequency of affective episodes and the severity of last episode were more related with a family history of affective disorders.

Conclusion

The results of our study provide evidence of familiality for some clinical characteristics which can be useful as phenotypic measures in future molecular genetic studies.


Mots clés : Trouble bipolaire I , Étude familiale , Antécédents familiaux thymiques , Génétique

Keywords: Bipolar I disorder , Familial study , Family history of affective disorders , Genetics


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Vol 33 - N° 5

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