Identification de profils d’alimentation précoce et associations avec les allergies/la santé respiratoire à 8 ans chez les enfants de la cohorte de naissances PARIS (Pollution and Asthma Risk: an Infant Study) - 29/07/20
, B. de Lauzon-Guillain, I. Momas, F. RanciereRésumé |
Introduction |
Les pratiques alimentaires précoces peuvent être liées aux allergies dans l’enfance. L’objectif de cette étude était d’identifier différents profils d’alimentation du nourrisson au cours de la 1ère année de vie et d’étudier leurs associations avec les allergies et la santé respiratoire à 8 ans, dans la cohorte PARIS.
Méthodes |
Cette étude incluait 3446 nourrissons. Les données sur l’alimentation ont été collectées à l’aide de questionnaires parentaux à 1, 3, 6, 9 et 12 mois. À chaque période, six variables ont été considérées :
– allaitement maternel ; consommation de préparations pour nourrisson (PPN) ;
– standard ;
– hypoallergénique (HA) ;
– enrichie en pré-/probiotiques ;
– soja/hydrolysat poussé de protéines ;
– introduction d’aliments solides.
Les enfants présentant des profils d’alimentation similaires ont été regroupés par analyse de clusters longitudinale et multidimensionnelle. La morbidité allergique/respiratoire a été évaluée à 8 ans par questionnaires standardisés, explorations fonctionnelles respiratoires et bilans sanguins. Les associations entre profils d’alimentation et morbidité ont été examinées par des modèles de régression linéaire/logistique ajustés sur les facteurs de confusion potentiels. Les interactions avec les antécédents parentaux d’allergie ont été étudiées.
Résultats |
Cinq groupes ont été identifiés : le groupe 1 (45 %) recevant principalement une PPN standard, le groupe 2 (27 %) allaité exclusivement pendant les 3 premiers mois, les trois autres groupes étant moins souvent allaités et différant par le type de PPN consommée : pré-/probiotiques (groupe 3, 17 %), HA (groupe 4, 7 %) ou soja/hydrolysat poussé (groupe 5, 4 %). Comparés au groupe 1 (PPN standard), les enfants du groupe 2 (allaitement) tendaient à avoir un risque plus faible d’asthme. Le groupe 4 (PPN HA) avait un VEMS et une CVF plus faibles et un risque plus élevé d’avoir une FeNO>20ppb et d’être sensibilisé à des allergènes.
Conclusion |
Dans notre étude, l’allaitement est associé à un moindre risque d’être asthmatique à 8 ans. La consommation de PPN HA était associée à une fonction pulmonaire plus basse et à un risque plus élevé d’avoir de l’inflammation bronchique et d’être sensibilisé.
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Vol 60 - N° 4
P. 318 - juin 2020 Retour au numéro
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