Le syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires (SEIPA) : une cohorte belge de 39 patients - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
Le SEIPA est une forme d’allergie alimentaire non IgE médiée, sous sa forme aiguë tous les aliments peuvent en être responsables. L’objectif est d’identifier, auprès d’une série d’enfants belges diagnostiqués SEIPA, les aliments en cause et leurs caractéristiques cliniques.
Méthodes |
Dans cette étude rétrospective nous avons inclus 39 enfants atteints de SEIPA aigu, selon les critères du consensus international de 2017 [1 ], entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2019.
Résultats |
Parmi les 39 patients (25 filles et 14 garçons), 11 patients (28 %) ont réagi à au moins 2 aliments différents dont un enfant à 5 aliments. Le lait de vache était l’aliment le plus souvent en cause (n=12, 21,4 %), suivi à égalité par l’œuf et le poisson (n=7, 12,5 %), puis le soja (n=5, 8,9 %). L’âge moyen à la première réaction était de 2 ans et 2 mois (1,5 mois–13 ans et 4 mois). 11 enfants (28 %) avaient un bilan allergique positif (IgE spécifique et/ou prick test). Un patient atteint de SEIPA chronique a développé un SEIPA aigu, un autre enfant a développé un SEIPA chronique après la guérison de son SEIPA aigu. Dans les deux cas l’aliment en cause était le lait. Un enfant atteint de SEIPA aigu à l’œuf a développé, après plusieurs mois, un phénotype IgE médié. Le délai entre la première réaction et le diagnostic était de 9 mois en moyenne (0–38 mois). Pour les patients admis aux urgences ou hospitalisés ce délai passait à 5 mois (0–13mois). 51 % des patients (n=20) ont vu leur SEIPA aigu guéri au moins pour un aliment, après la réalisation d’un seul TPO. Le délai de guérison était en moyenne de 18 mois (2 mois–6 ans).
Discussion |
Il s’agit d’une des premières séries d’enfants belges diagnostiqués SEIPA aigu, les 3 aliments les plus incriminés (lait, œuf et poisson) sont les mêmes que ceux retrouvés dans la plupart des séries européennes.
Conclusion |
Le SEIPA est une pathologie encore trop peu connue ce qui retarde son diagnostic, d’où l’importance de diffuser un protocole de diagnostic et de prise en en charge s’inspirant du consensus international de 2017, surtout dans les services d’urgence.
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Vol 60 - N° 4
P. 319 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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