Protéines de lait de vache cachées - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
L’étiquetage des allergènes alimentaires est soumis à une réglementation européenne avec une liste de 14 allergènes à déclaration obligatoire (DO), dont le lait de vache (LDV).
Méthodes |
Nous décrivons le cas d’un garçon de 18 mois suivi pour une allergie IgE-médiée à seuil bas aux protéines de LDV, depuis l’âge de 6 mois. Après ingestion d’un biscuit au chocolat noir, fabriqué par une biscuiterie familiale dite « bio et artisanale », il a présenté une anaphylaxie de grade 2. Il consommait régulièrement ces mêmes biscuits sans manifestation allergique jusqu’alors.
Résultats |
L’étiquette du produit, inchangée, mentionne un simple étiquetage de précaution : « peut contenir du lait ». Le reste des ingrédients est consommé par l’enfant sans réaction clinique. Les Prick-tests réalisés avec le lot du gâteau sont positifs pour la partie chocolatée du biscuit et négatifs pour le reste du biscuit. L’IgE caséine est à 25KU/L. Le service consommateur nous a informé que ce gâteau provenait d’un lot fabriqué immédiatement après la fabrication d’un lot de gâteaux au chocolat au lait, expliquant la contamination du chocolat noir par le lait. Un Western Blot a été réalisé à partir des différentes parties du gâteau.
Discussion |
Depuis sa mise en place, l’étiquetage systématique des produits contenant des allergènes alimentaires à DO a amélioré la qualité de vie des patients allergiques. Les produits artisanaux, qui bénéficient d’une aura positive auprès des consommateurs, sont souvent issus d’entreprises familiales artisanales qui ont plus de difficultés, qu’une grande entreprise, à assurer l’absence de contamination des produits.
Conclusion |
Il faut rester vigilant sur la fiabilité de l’étiquetage des denrées alimentaires qui n’est pas réglementé à ce jour. L’éducation thérapeutique des patients allergiques est fondamentale tout au long du suivi.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 60 - N° 4
P. 323 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?