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Dermatite tête et cou de novo ou exacerbées sous dupilumab - 29/07/20

Doi : 10.1016/j.reval.2020.02.094 
A. Soria 1, , A. Du Thanh 2, J. Seneschal 3, M. Jachiet 4, D. Staumont Sallé 5, 6, S. Barbarot 7
1 AP–HP, Inserm, Paris Hôpital Tenon, Paris, France 
2 Service de dermatologie, CHU de Montpellier, Montpellier, France 
3 Service de dermatologie, Hôpital Saint-André, centre de référence des maladies rares de la peau, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 
4 Service de dermatologie, Hôpital Saint-Louis, Paris, France 
5 Service de dermatologie et vénérologie, CHU de Lille, 59000 Lille, France 
6 Lille University, Inserm U995-Liric-Lille Inflammation Research International Center, 59000 Lille, France 
7 Service de dermatologie, CHU de Nantes, Nantes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le dupilumab (anticorps monoclonal humanisé ciblant la sous-unité α des récepteurs IL-4 et IL-13), est autorisé chez des adultes atteints de dermatite atopique (DA) modérée à sévère.

Une étude récente a rapporté de nouvelles dermatoses du visage chez des patients traités par dupilumab. L’objectif de notre étude était de décrire de novo ou exacerbation de dermatite de la tête et du cou (HN-D) chez les patients traités pour une DA avec dupilumab.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective nationale auprès du GREAT.

Résultats

Parmi 1000 patients adultes traités pour une DA avec dupilumab, 42 avaient présentés une HN-D, soit avec aggravation (n=32) ou de novo (n=10). Les caractéristiques cliniques des patients étaient : un âge moyen de 38,6 ans, des hommes (62 %) et 86 % avaient une DA depuis l’enfance. Le HN-D survenait en moyenne 65,4jours après l’initiation du dupilumab. Vingt patients (48 %) ont présenté des effets secondaires oculaires concomitants sous dupilumab (principalement conjonctivite). Les patients atteints de HN-D ont été traités par des traitements locaux ; tacrolimus (19/42), dermocorticoïdes (11/42), association tacrolimus et dermocorticoïdes (2/42) ou par antifongiques (2/42). Des antifongiques systémiques ont été utilisés dans 4 cas, avec une régression totale de HN-D dans 2 cas. Une amélioration de HN-D a été rapportée dans 22 cas, une aggravation dans 8 cas et une persistance dans 5 cas sous ces thérapies concomitantes. Le dupilumab a dû être interrompu chez 5 patients en raison de la gravité du HN-D.

Discussion

Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour expliquer ces cas de HN-D :

– une poussée de DA sous dupilumab ;

– une modulation de la signalisation des cellules T auxiliaires ;

– une activation de la voie Th17, conduisant à une prolifération de Malassezia qui est principalement localisée dans les zones sébacées.

Une publication récente a signalé l’implication de la voie Th17 dans le contrôle de la colonisation fongique et l’inflammation induite par Malassezia au niveau cutané au cours de la DA.

Conclusion

Nous rapportons ici un nouvel effet secondaire des patients traités par dupilumab pour une DA modérée à sévère.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


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Vol 60 - N° 4

P. 331-332 - juin 2020 Retour au numéro
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