Pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) : analyse de 27 cas - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
Analyser les profils épidémiologiques, cliniques et chronologiques de la PEAG (Pustulose exanthématique aiguë généralisée) en identifiant les particularités sémiologiques et chronologiques en fonction des médicaments impliqués.
Méthodes |
Étude portant sur toutes les observations de PEAG notifiées à l’unité de Pharmacovigilance de Monastir, Tunisie sur une période de 15 ans (2004–2019).
Résultats |
Nous avons recensé 27 patients âgés en moyenne de 52 ans. L’examen clinique révélait une éruption érythémato-pustuleuse prédominant au niveau de la face et des membres. La fièvre a été objectivée chez 14 patients. La biologie objectivait une polynucléose neutrophile chez 21 patients. Une biopsie cutanée a été réalisée chez 10 patients avec un score histologique de « 3 » chez sept patients. Le délai d’apparition était ≤10jours chez 20 patients avec une médiane de 5jours. L’évolution était régressive (≤15jours) chez tous les patients. Une réintroduction positive du médicament incriminé a été constatée chez cinq patients. Les tests cutanés médicamenteux étaient positifs vis-à-vis de la pristinamycine, de l’amoxicilline, du céfotaxime et du célécoxib. Le score de l’EuroSCAR était « plausible » à « certains ». Les médicaments retenus étaient la pristinamycine (11 cas), le céfotaxime (2 cas) et l’amoxicilline (5 cas). La terbinafine, la céfazoline, la céftazidime, la codéine, l’antimoniate de meglumine, le diltiazem, le célécoxib, la ciprofloxacine et la famotidine ont été impliqués dans un cas chacun. L’approche analytique a objectivé que le délai de survenue des symptômes était statistiquement différent entre les groupes des médicaments et était plus court pour la pristinamycine (p=0,03) et les bêta-lactamines (p=0,02).
Conclusion |
Nous révélons à travers notre cohorte l’implication de certains médicaments non connus pourvoyeurs de PEAG et nous soulignons la particularité du délai raccourci de PEAG induite par la pristinamycine et les bêta-lactamines comparé aux autres médicaments.
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Vol 60 - N° 4
P. 336 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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