Bloquer l’inflammation de type 2 par le dupilumab améliore la dermite de contact aux protéines - 29/07/20
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Résumé |
Introduction |
La dermatite de contact aux protéines (DCP) est une forme peu fréquente d’eczéma chronique des mains (ECM). La DCP comprend un eczéma chronique associé à des exacerbations urticariennes au contact d’un allergène protéique. Son traitement, reposant sur l’éviction allergénique et les traitements anti-inflammatoires conventionnels, est mal codifié et souvent décevant. Nous décrivons ici le cas d’une patiente atopique atteinte de DCP, améliorée par le dupilumab, une biothérapie anti-interleukine (IL)-4/IL-13.
Méthodes |
Une femme de 39 ans, aide-soignante, présentait une dermatite atopique (DA) diffuse depuis l’enfance et une DCP, déclenchée par le contact de nombreux aliments (pomme de terre, oignon, ail, viande de poulet et de bœuf). Les prick-tests étaient positifs pour l’ensemble de ces aliments, par ailleurs bien tolérés à l’ingestion. Un traitement par ciclosporine puis méthotrexate contrôlait la DA, sauf au niveau des mains où persistait un ECM sévère, s’aggravant après chaque poussée d’urticaire en cas de contact alimentaire. L’impact professionnel était majeur faisant évoquer un reclassement professionnel. Un traitement par dupilumab était initié, avec une amélioration de plus de 90 % de l’ECM selon les scores SCORAD, HECSI et DLQI, à 3 et 6 mois de traitement, toujours en cours. La tolérance est excellente, avec une disparition complète des poussées urticariennes en cas de contact alimentaire. La patiente a même pu débuter une formation d’infirmière.
Discussion |
La physiopathologie de la DCP associerait une réaction immédiate liée aux IgE, à une réaction retardée contre des protéines pénétrant dans l’épiderme, d’autant plus facilement que celui-ci est altéré par un eczéma sous-jacent, d’origine irritative, allergique, ou atopique. Les cytokines inflammatoires impliquées dans la DCP sont encore mal caractérisées. Nieuwenhuizen et al. ont montré l’importance des cytokines de type 2, comme l’IL-13, dans le développement de la DCP chez la souris. Ici, l’efficacité du dupilumab suggère que la DCP serait une maladie inflammatoire impliquant des cytokines de type 2, comme dans la DA.
Conclusion |
La dupilumab pourrait être une alternative thérapeutique efficace en cas de DCP sévère.
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Vol 60 - N° 4
P. 337-338 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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