Femme de 24 ans, non atopique, ayant fait une urticaire (U) puis un eczéma (E) de contact après application d’un lait de bronzage au Monoi de Corinne de Farme (LM) (Fig. 1).

Le lendemain de la première utilisation de son lait, appliqué sur le haut du corps, le dos et le visage : U prurigineuse sur les zones de contact puis quelques jours après, un œdème du visage et de l’E de ces mêmes zones. Le ROAT test, réalisé à distance, en ville, a provoqué à 30min de la première application, une U de l’avant-bras puis un E. Nous la recevons pour un bilan de contact. Un open-test (OP) à son produit provoquait une papule urticarienne après 20min et un effet miroir car elle avait plié le bras (A). Des patchs-tests avec les batteries standard, conservateurs, parfums et cosmétiques étaient positifs : Cobalt à 96h(++), Fragrance Mix(+), Nickel Sulfate(+), Lanoline (++) sans pertinence clinique. Le site de l’OP a provoqué un E aigu étendu à la partie haute du corps et du visage (B). Seuls des OP ont été faits (du fait du pH) aux ingrédients, fournis par groupes de 2 ou 3 molécules par le laboratoire. Le groupement OLEIC ACID, LUFFA CYLINDRICA SEED OIL, OLEOYL TYROSINE était positif (érythème à 20min et réaction eczématiforme à 72h) (C). Echec d’obtention de ces ingrédients séparément.

Cette chronologie d’U puis d’E évoque une dermite de contact aux protéines, non confirmée car les prick-tests n’étaient pas réalisables. L’allergène causal n’a pas pu être individualisé car reçu par groupement de 3 par le laboratoire et aucune réponse du fournisseur. Aucune littérature ne rapporte de dermatose de contact à l’un de ces 3 allergènes.

Cas original de réaction immédiate puis retardée au LM avec test positif à un mélange de 3 ingrédients non encore décrits comme pourvoyeurs de dermatose de contact.