Nouvel acronyme pour les IPP : interrogatoire Policier Précis ! - 29/07/20
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Résumé |
Introduction |
En juin 2018, une patiente de 44 ans nous était adressée pour choc anaphylactique de grade 3, dans l’heure suivant la prise de médicaments. La tryptase à H1 était à 42μg/L pour une basale à 2,6μg/L. Elle avait pris un inhibiteur de la pompe à proton (IPP) l’ésoméprazole (ESO), du kétoprofène et du paracétamol. Les 2 derniers avaient été repris et tolérés.
Résultats |
Nous avons effectué des prick-tests avec l’ESO mais aussi avec le lansoprazole (LAN), le pantoprazole (PAN), l’oméprazole (OME) et le rabéprazole (RAB) pour étudier les réactions croisées et trouver une alternative. Seul le prick-test au LAN était positif. La patiente était certaine d’avoir pris de l’ESO. Mais en poursuivant l’enquête elle a retrouvé la boîte du médicament, il s’agissait du LAN. Nous avons vérifié auprès de sa pharmacie qu’il s’agissait bien d’une prescription de LAN et non d’une substitution. Une réintroduction en hôpital de jour d’ESO par la suite était bien supportée.
Discussion |
L’hypersensibilité immédiate (HSI) ou retardée (HSR) aux IPP surviendrait dans 1 % des prises. L’HSI est sévère dans 66,6 % des cas. Les molécules les plus inductrices d’hypersensibilité sont le LAN, l’OME et le PAN. Dans les HSI, les réactions croisées ont une classification chimique en 2 groupes : le groupe ESO-OME-RAB et celui LAN-RAB. Dans les HSI il existe des réactions isolées à 1 seul IPP et quand il y a multi-sensibilisation, celle-ci respecte la classification en 2 groupes. Dans les HSR il existe différents profils avec des allergies aux 5 molécules, d’autres sensibilisés à 1 seule molécule et enfin des cas respectant la classification en 2 groupes chimiques. Il y a enfin des cas d’allergies croisées entre IPP ne respectant aucun des 3 modèles. Notre patiente était a priori une mono-sensibilisée.
Conclusion |
L’observation souligne l’importance d’un interrogatoire rigoureux et d’une enquête précise dans les hypersensibilités médicamenteuses. Il est capital de savoir quel médicament ou générique a été pris/prescrit. Il est facile de se faire piéger, comme ici, avec notre patiente, travaillant en milieu médical, et étant habituée à prendre un IPP donné, a fait une confusion sur le nom de l’IPP pris et déclencheur d’une anaphylaxie.
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Vol 60 - N° 4
P. 341-342 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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