Intertrigo-Like Dermatitis sous Daunorubicine : premier cas - 29/07/20
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Résumé |
Introduction |
« L’intertrigo-like dermatitis » est un effet indésirable connu de la doxorubicine, une anthracycline. Nous décrivons le premier cas d’intertrigo-like sous daunorubicine, une autre anthracycline très proche de la doxorubicine sur le plan moléculaire, utilisée dans les leucémies aiguës et les lymphomes.
Résultats |
Un patient de 21 ans était suivi dans le cadre d’une leucémie aigüe lymphoblastique de type B-III CD20+ traitée par l’association de cytarabine-methotrexate-methylprednisolone intrathécale et de vincristine-daunorubicine-cyclophosphamide tous les 15jours. À j4 de sa 3e cure, il développait un exanthème rouge violacé des plis inguinaux associé à des pustules. Les lésions n’étaient ni prurigineuses, ni douloureuses. Il n’existait pas d’autre atteinte cutanée ou muqueuse, notamment pas de syndrome main-pied. Les prélèvements mycologiques retrouvaient une souche de candida albicans après plusieurs jours de culture. L’évolution était spontanément favorable en quelques jours, sans aucun traitement topique ou systémique, ne motivant pas d’introduction d’un traitement antifongique malgré la positivité du prélèvement à candida. Le patient a bénéficié à j5 de l’éruption d’une dernière cure de vincristine, sans réaggravation des lésions.
Discussion |
Les effets secondaires cutanés des anthracyclines sont principalement décrits avec la doxorubicine, notamment l’érythrodyesthésie palmo-plantaire, des pigmentations cutanées et des éruptions aspécifiques. La dermatose des plis, ou « intertrigo-like dermatitis » est un effet indésirable rare décrit avec la forme pégylée de la doxorubicine. L’hypothèse physiopathologique est une toxicité cutanée directe de la molécule qui entraîne une anomalie de maturation des kératinocytes. Les différents cas rapportés proposent un traitement par corticothérapie locale, permettant dans la majorité de cas la poursuite du traitement par anthracycline. Dans le cas de notre patient, la résolution spontanée rapide de l’éruption et l’absence de nécessité de poursuivre la daunorubicine dans le cadre de son protocole de traitement, ont permis l’abstention thérapeutique.
Conclusion |
Nous décrivons le premier cas d’intertrigo-like-dermatitis sous daunorubicine.
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Vol 60 - N° 4
P. 352-353 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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