Iodide mumps : attention aux diagnostics différentiels - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
Le iodide mumps entraîne une augmentation du volume des glandes salivaires et des œdèmes cervicaux, dans les 12h suivant les injections de produits de contraste iodé (PCI) et parfois gadolinés.
Méthodes |
Il s’agit d’un homme de 69 ans, ayant comme antécédents un adénocarcinome colique et un lymphome B gastrique en rémission et une coronaropathie sous acide salycilique. Il est adressé pour un œdème du visage et du cou, apparu 12h après l’injection de iohexol pour une coronarographie. À la consultation, les symptômes avaient régressés après 7j de prednisolone. Il est revu 3 semaines après l’arrêt de la corticothérapie, avec récidive de l’œdème sur le visage et les creux sus-claviculaires, isolé.
Résultats |
Un diagnostic de iodide mumps avait été évoqué, mais devant la clinique, la durée d’évolution et la récidive à l’arrêt de la corticothérapie, une TDM, en urgence retrouvait une occlusion de la veine cave supérieure sur obstruction de cathéter veineux avec de multiples voies de dérivations secondaires. Les oedèmes avaient régressé après une anticoagulation curative.
Discussion |
Devant des oedèmes des tissus sous cutanés du visage suivant l’injection d’un PCI plusieurs diagnostics sont à évoquer. Les angio-œdème histaminiques (AOH) allergiques apparaissent dans l’heure ou au maximum les 2h après administration de l’allergène. Les AOH non allergiques durent moins de 48h en général, sont isolés ou associés à une urticaire superficielle. Ce diagnostic aurait pu être évoqué devant la réponse aux corticoïdes, mais la durée d’évolution était trop longue. La durée des AO bradykiniques est supérieure à 3-4j, mais ne répondent pas à la corticothérapie générale ni aux antihistaminiques, ils peuvent être acquis ou héréditaires. Un œdème brutal, un érythème ou des signes épidermiques doivent faire évoquer un eczéma aigu du visage. Le syndrome cave supérieur (SCS) peut être aigu ou chronique et se distingue des autres AO par l’œdème en pellerine et parfois des signes systémiques.
Conclusion |
Nous rapportons le cas d’un SCS, chez un patient initialement adressé pour une suspicion d’allergie à un PCI chez lequel un iodide mumps avait été initialement évoqué.
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Vol 60 - N° 4
P. 354 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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