Réactions d’hypersensibilité au cours des tests cutanés médicamenteux : Quel impact sur les résultats du bilan allergologique ? - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
La survenue de réactions d’hypersensibilité (RHS) au cours de la pratique des tests cutanés médicamenteux (Prick et IDR) sont rares (<2 % de l’ensemble des tests et<5 % des tests positifs). En Tunisie, la prévalence des RHS compliquant les tests cutanés médicamenteux est inconnue.
But |
Préciser la prévalence des RHS survenues au cours des tests cutanés médicamenteux et son impact sur l’interprétation et les résultats du bilan allergologique.
Méthodes |
Étude rétrospective (2000–2019) sur dossiers de patients ayant eu des tests cutanés médicamenteux pour suspicion d’HS médicamenteuse et ayant présentés une RHS au cours des tests.
Résultats |
Parmi 293 tests cutanés médicamenteux menés chez 264 patients : β-lactamines (n=151), produits de contraste iodés : PCI (n=44), anesthésiques (n=62), sels de platines (n=6) produits gadolinés (n=5) et corticoïdes (n=2), 9 patients (8 femmes et 1 homme, âge moyen : 36,5 ans). Il s’agissait d’ urticaire (=4), de rush cutané (n=2), d’angioedème (n=1), de bronchospasme (n=2) et d’anaphylaxie grade III (n=1). Les manifestations systémiques étaient survenues au cours de la pratique des prick-tests (n=4), des IDR (n=4)et 5 mn après la fin des tests ayant confirmé une HS aux céphalosporines dans 1 cas. Les classes thérapeutiques testées étaient : β-lactamines (n=5), PCI (n=2), anesthésiques (n=1), produits gadolinés (n=1). La conduite à tenir immédiate était l’arrêt des tests chez 6 patients et la poursuite des tests dans 2 cas : urticaire et un rush cutané spontanément résolutifs au bout de 15 mn. Dans ces 2 cas, les tests cutanés (prick+ IDR) : anesthésiques généraux (n=1) et β-lactamines (n=1) étaient négatifs. Chez le reste des patients (n=6), la conduite à tenir était de refaire les tests cutanés dans un délai de 6 semaines, mais une patiente avait refusé (anaphylaxie). Pour les 5 patients, les tests cutanés étaient négatifs (n=3) : β-lactamines (n=1), PCI (n=1) et produits gadolinés (n=1) et positifs dans 2 cas (β-lactamines - produits gadolinés).
Conclusion |
Les RHS compliquant les tests cutanés médicamenteux sont rares (0,03 %) et il n’existe pas de conduite à tenir standardisé mais il serait prudent d’arrêter les tests et les refaire ultérieurement.
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Vol 60 - N° 4
P. 355 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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