Facteurs de risque de l’allergie alimentaire IgE médiée dans une cohorte pédiatrique avant et après transplantation hépatique - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
Après transplantation hépatique (TH), les enfants sous tacrolimus peuvent développer une allergie alimentaire (AA) IgE médiée dont la physiopathologie n’est pas claire.
Méthodes |
Des enfants transplantés hépatiques ont été adressées par les hépatologues à un allergologue pour suspicion d’AA IgE médiée. Les données de l’évaluation allergologique avant et après la TH comprenant un interrogatoire systématisé, des tests cutanés et des IgE spécifiques ont été comparées.
Résultats |
La cohorte comporte 30 enfants, âgés de 2,8 ans en moyenne. Le motif principal de TH est l’atrésie des voies biliaires (67 %). Tous les enfants ont été traités par basiliximab et tacrolimus en post TH. Le diagnostic d’AA IgE médiée a été confirmé pour 20 enfants (67 %). Pour les 10 autres enfants, l’histoire clinique et/ou les tests cutanés et biologiques et/ou le test de provocation oral ont pu éliminer le diagnostic d’AA IgE médiée. Parmi les enfants allergiques, 68 % (n=14) présentaient une atopie familiale. Les réactions allergiques étaient principalement de grade 1 (n=20). Le stylo d’adrénaline a été utilisé 9 fois chez 3 enfants. Les enfants qui présentaient une sensibilisation apparue en post TH ont dévelopé des AA IgE médiées (n=13, 76 %) dont 59 % ont guéri spontanément. Les enfants présentant une sensibilisation en pré et post TH ont dévelopé des AA IgE médiées dans 63 % des cas (n=7). Seuls 18 % d’entre eux (n=2) ont guéri. Pour 45 % (n=5), l’allergie persiste. Les trois aliments les plus fréquemment incriminés étaient par ordre décroissant les petits pois, le poisson et le poulet.
Discussion |
Les enfants transplantés hépatiques sous tacrolimus peuvent développer des AA IgE médiées parfois sévères, surtout s’il y existe une atopie familiale. Les enfants sensibilisés en pré et post TH ont majoritairement des AA persistantes alors que ceux qui ont une sensibilisation apparue en post TH ont tendance à devenir tolérants spontanément. Les allergènes incriminés sont différents de ceux retrouvés dans la population générale.
Conclusion |
Une prise en charge spécifique de ces enfants grâce à un questionnaire systématisé, des tests cutanés et biologiques réguliers, avant et après TH, est essentielle.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 60 - N° 4
P. 357 - juin 2020 Retour au numéro
Article précédent
- Amélioration de la qualité du sommeil chez les patients souffrant de rhinite allergique (RA) traités par le comprimé (cp) acariens
- P. Demoly, S. Amet, H.H. Jacobi
- Immunothérapie orale (ITO) à la noix de cajou et/ou à la pistache à propos d’une série de 50 enfants
- C. Brocart, S. Collin, C. Pietrement, D. Sabouraud
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?