Exposition à court terme à la pollution atmosphérique et au pollen et association avec la fonction respiratoire chez les enfants franciliens de la cohorte PARIS (Pollution and Asthma Risk : an Infant Study) - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
L’effet conjoint de la pollution de l’air d’origine chimique et biologique sur la fonction respiratoire a été peu étudié. Notre objectif était d’étudier l’exposition à court terme à la pollution atmosphérique et au pollen de graminées en lien avec la fonction respiratoire chez les enfants de la cohorte de naissances PARIS à l’âge de 8 ans.
Méthodes |
Cette étude incluait 1063 enfants ayant participé au bilan de santé à 8 ans comportant notamment des explorations fonctionnelles respiratoires. Les concentrations journalières maximales de graminées et l’indice ATMO (prenant en compte les polluants PM10, NO2, O3 et SO2) maximal en agglomération parisienne durant les 4jours précédant le bilan de santé ont été collectés grâce aux données du réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) et du réseau de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France (AIRPARIF). Les seuils d’exposition considérés étaient pour le pollen de graminées ≥10 grains/m3 (score de risque allergique ≥3/5) et pour l’indice ATMO ≥6/10 (qualité de l’air « médiocre » à « très mauvaise »). Quatre groupes d’exposition récente ont été constitués en combinant ces deux variables. Les associations entre ces groupes d’exposition et les paramètres respiratoires ont été étudiées par des modèles de régression linéaire/logistique ajustés sur les facteurs de confusion potentiels.
Résultats |
Parmi la population d’étude, 51 % des enfants étaient dans le groupe 1 (graminées<10 et ATMO<6), 25 % dans le groupe 2 (graminées<10 et ATMO ≥6), 19 % dans le groupe 3 (graminées≥10 et ATMO<6), et 5 % dans le groupe 4 (graminées ≥10 et ATMO ≥6). Comparé au groupe 1, seuls les enfants du groupe 4 exposés au-dessus des seuils à la fois pour le pollen de graminées et pour la pollution atmosphérique avaient un VEMS (β=−61mL ; IC 95 % : −121, 0) et une CVF (β=−80mL ; IC 95 % : −153, −8) significativement abaissés.
Conclusion |
Cette étude a montré un effet délétère de l’exposition conjointe à la pollution atmosphérique et au pollen de graminées sur la fonction respiratoire d’enfants en population générale, suggérant une synergie entre polluants chimiques et biologiques.
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Vol 60 - N° 4
P. 358 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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