L’urticaire chronique présentation atypique d’une pathologie rare - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
L’urticaire chronique ne touche que moins d’un pourcent de la population pédiatrique. Contrairement à l’urticaire aiguë, la symptomatologie persiste au delà de six semaines. L’évolution est souvent auto-résolutive endéans les 5 ans. Les étiologies sont multiples comprenant les facteurs déclenchant physiques, l’urticaire de contact, les urticaires liés à un contexte syndromique ou une pathologie systémique, les urticaires liés à un contexte infectieux ou médicamenteux. Par ailleurs de nombreuses pathologies auto-immunes ont été associées à l’urticaire chronique.
Discussion |
Il s’agit d’une patiente de 8 ans qui consulte pour urticaire chronique persistant. L’anamnèse ne permet pas de mettre en évidence un facteur déclencheur évident. Par ailleurs l’examen clinique est sans particularités hormis les lésions d’urticaire typiques. L’état général est conservé et la patiente ne relate pas d’autres plaintes. Les antécédents médicaux sont sans particularités. Un traitement par antihistaminiques à dose traditionnelle a été instauré dans un premier temps. Une durée initiale de 4-6 semaines a été prévue. La réponse clinique au traitement restant non satisfaisante, les doses d’antihistaminiques ont été doublées. Au vu d’une persistance des plaintes, un bilan sanguin à visée générale à été réalisé. Ce dernier a montré une TSH indosable avec une T4 libre majorée (53,7pmol/L). Devant cette hyperthyroïdie biologique, un bilan thyroïdien complémentaire a été réalisé et a mis en évidence des anticorps anti-TPO positifs (1148,2 U/ml) ainsi que des anticorps anti récepteur à la TSH (5,32 UI/L). Une échographie ainsi qu’une scintigraphie de la glande thyroïde ont confirmé le diagnostic de maladie de Basedow. Un traitement par Strumazol (5mg 2×/jour) a été instauré.
Conclusion |
Il s’agit d’une maladie de Basedow découverte suite à un urticaire chronique réfractaire au traitement anti-histaminique. Ce cas illustre que l’urticaire chronique peut s’inscrire dans le cadre d’une pathologie auto-immune sous-jacente. Nous ne devons donc en aucun cas réduire l’urticaire chronique à un simple signe clinique et ne pas hésiter à approfondir le bilan complémentaire en cas de mauvaise réponse thérapeutique.
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Vol 60 - N° 4
P. 364 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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