Hypersensibilité à la Chlorhexidine, à propos de 3 cas pédiatriques - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
Les réactions d’hypersensibilité à la Chlorhexidine, bien que rares, sont maintenant régulièrement rapportées et le plus souvent chez l’adulte. Il s’agit d’hypersensibilité allergique immédiate ou retardée. Nous rapportons 3 cas d’enfants non atopiques qui illustrent la variabilité de cette allergie.
Méthodes |
Cas n° 1 : Une fille de 2 ans et 10 mois qui a présenté à 4 reprises une urticaire généralisée à la suite d’application de Biseptine®. Le Prick test à la Biseptine® est positif à 6mm pour un témoin à 8mm. Cas n°2 : Une fille de 13 ans, sans antécédents personnels d’allergie ou d’eczéma qui a développé plusieurs épisodes d’eczéma chaque fois à la suite de l’application de Biseptine®. Le Prick test et les IgE spécifiques de la Chlorhexidine étaient négatifs. Le patch test laissé en place 12h est positif à 48h et 72h. Le test en ouvert avec Biseptine® qui était négatif en immédiat est positif à 48h et 72h. Cas n°3 : Un garçon de 3 ans sans antécédents personnels ou familiaux d’atopie qui a présenté plusieurs réactions à la suite d’applications de Biseptine® et de Diaseptyl®. Initialement des lésions d’eczéma puis des réactions systémiques à type de toux et urticaire généralisée. Le Prick test à la Chlorhexidine est positif à 6mm pour un témoin à 6mm.
Discussion |
Ces 3 cas illustrent le fait que le terrain atopique ne semble pas un facteur de risque d’hypersensibilité à la chlorexidine et que cette allergie n’épargne pas les enfants. Tout comme chez l’adulte, ces présentations cliniques sont variables et peuvent associer chez un même patient une réaction locale retardée à une anaphylaxie. La méconnaissance de cette allergie expose à la récidive voire au développement de manifestations plus graves.
Conclusion |
La chlorexidine est un des antiseptiques les plus utilisés en ambulatoire, délivré sans ordonnance. L’hypersensibilité à cet antiseptique peut être grave surtout en cas de réexposition et n’épargne pas les enfants. Il nous faut donc sensibiliser les pharmaciens et le grand public.
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Vol 60 - N° 4
P. 366 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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