Analyse rétrospective du phénotype des patients asthmatiques suivis au CHU de Strasbourg, basée sur l’exploration de la formule leucocytaire des expectorations induites - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
Nous avons répertorié les caractéristiques de tous les patients asthmatiques ayant consulté au service d’allergologie de Strasbourg en se basant sur les endotypes inflammatoires définis les expectorations induites.
Méthodes |
Étude monocentrique, rétrospective avec 156 patients asthmatiques. Les caractéristiques de l’asthme, ainsi que les résultats des examens paracliniques sont répertoriés. Quatre endotypes inflammatoires selon les expectorations induites (mixtes (M) éosinophiliques stricts >2 % E, neutrophiliques stricts>61 %N et paucigranulocytiques P) sont distingués. Les analyses sont réalisées dans les groupes « éosinophiliques élargis » (stricts et mixtes) et non éosinophiliques selon la présence ou non d’un terrain atopique.
Résultats |
59 patients avaient une inflammation bronchique éosinophilique stricte, 40 une neutrophilique stricte, 32 une mixte (>2 % et >61 %) et 25 une paucigranulocytique (<2 et<61 %). Une éosinophilie bronchique, sanguine et un NO exhalé étaient plus élevés statistiquement dans le groupe E. La corrélation entre l’éosinophilie bronchique, sanguine et le NO exhalé était de r p<0,005 dans le groupe E. Dans les groupes E ou M, l’asthme était moins contrôlé que dans les groupes N (p=0,03 et p=0,04) et P (p=0,01 et p=0,03). Une exacerbation sévère 3 mois avant l’expectoration était significativement plus élevée dans les groupes E et M en comparaison aux Ps. Si on compare les groupes E et M, sur le terrain atopique, on retrouve 4 critères significativement différents : la polypose nasosinusienne (60 % chez non atopique, p=0,02), le tabagisme sevré (p=0,04), l’âge de survenue de l’asthme plus élevé dans le groupe non atopique (p=0,02) et une éosinophilie sanguine plus élevée (p=0,03).
Conclusion |
Le travail souligne la nécessité d’avoir plusieurs marqueurs pour caractériser un asthme T2. Chez les patients éosinophiliques, il existe une corrélation entre l’éosinophilie bronchique, sanguine et le NO exhalé. L’éosinophilie bronchique était associée à une sévérité accrue. L’association d’une polypose nasosinusienne, d’un âge de début de l’asthme avancé, d’un antécédent de tabagisme sevré ou d’une éosinophilie sanguine élevée est plus liée aux asthmes éosinophiliques non atopiques.
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Vol 60 - N° 4
P. 370 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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