Caractérisation mycologique des moisissures responsables de manifestations allergiques à Abidjan - Côte d’Ivoire - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
La complexité de l’identification morphologique des moisissures ne permet pas d’établir une liste exhaustive des moisissures impliquées dans les allergies en Côte d’Ivoire. L’objectif est d’évaluer la biodiversité des moisissures, d’un environnement intérieur à risque allergique et de quantifier l’exposition des occupants.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective portant sur des prélèvements de moisissures sur deux sites à Abidjan, Côte d’Ivoire de février à juillet 2019. Les prélèvements ont été effectués dans l’air, dans la poussière et sur des surfaces contaminées. Les 432 échantillons recueillis ont été analysés selon les tests classiques de mycologie.
Résultats |
Seules 104 ont été identifiées sur les 120 espèces isolées des 50 prélèvements provenant des prestations de service du laboratoire de mycologie. Le second site d’étude est un immeuble de 23 étages occupé par 2000 personnes. 1190 espèces ont été isolés sur 382 prélèvements avec 782 espèces identifiées. Les espèces identifiées sur ces 2 sites sont Aspergillus fumigatus, Penicillium, Fusarium, Curvularia, Mucor, Rhizomucor, Scytalidium et Aureobasidium avec des prévalences respectives de 6,41 % ; 16,79 % ; 8,47 % ; 1,37 % ; 1,15 % ; 1,22 % ; 0,08 % et 0,15 %. Les prélèvements de surface présentaient le plus fort taux de colonies de moisissures (21,107UFC/dm2).
Discussion |
Les concentrations environnementales obtenues associées à l’étendue des surfaces moisies exposent la population à des effets irritatifs, immunologiques allergiques, toxique et à des infections comme l’aspergillose bronchopulmonaire causé par Aspergillus fumigatus [1 ].
Conclusion |
L’analyse mycologique des échantillons ont permis d’identifier les moisissures suspectées allergisantes avec des taux de colonisation très élevés, présentant un risque pour les occupants des sites. L’utilisation du MALDI-TOF permettra de faire le profilage des espèces non identifiées et de sélectionner les espèces porteuses de gènes de toxicité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 60 - N° 4
P. 370 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?