Les troubles respiratoires obstructifs du sommeil (TROS) chez les patients ayant une rhinite persistante : du symptôme à la maladie et stratégie diagnostique - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
L’objectif de notre étude était d’évaluer la prévalence de TROS chez les patients présentant une rhinite persistante modérée à sévère. Nous avons réalisé un bilan allergologique et nous avons recherché un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) chez les ces patients.
Méthodes |
250 patients avaient une rhinite persistante, et une symptomatologie évocatrice du SAOS (score d’EPWORTH>8) et/ou une réponse positive à 3 questions au questionnaire stop-bang (QSB). Ces patients ont bénéficié d’un bilan allergique aux pneumallergènes. 200 patients avaient un test positif et donc une rhinite allergique (RA) et 50 patients, une rhinite non allergique (RNA). Tous les patients ont aussi bénéficié d’une polysomnographie ambulatoire. Le SAOS était défini par l’index d’apnées-hypopnées (IAH). Un traitement du SAOS était initié si l’IAH>30/H ou en cas de somnolence diurne sévère.
Résultats |
Les pourcentages médians de temps sommeil en stade 1, 2, 3 et REM (rapid eye movement) étaient respectivement 17 %, 48 %, 19 % et 15 % dans notre population. Les TROS étaient nettement plus fréquents dans le groupe RNA : somnolence diurne (88 % vs 57 %), insomnie (83 % vs 51 %), ronchopathie (85 % vs 66 %), micro-éveils (91 % vs 52 %). La fréquence du SAOS était respectivement de 77 % (n=154) et 90 % (n=45) dans les sous-groupes RA et RNA. L’IAH était compris entre 5–15/H, 15–30/H et>30/H chez respectivement 22 %, 54 % et 24 % des patients. L’IAH était corrélé négativement avec le stade de dyspnée MRC (p=0,003) et n’était pas corrélé avec l’IMC (p=0,065). 40 patients ont été traités par PPC et 3 patients par OAM.
Discussion |
Les cytokines IL1, 4 et 10 augmentent la latence et diminuent la durée du REM. IL 1et 6 et TNF sont associées à l’augmentation de la fatigue et troubles de l’humeur. L’histamine est impliquée dans la régulation du cycle veille-sommeil et dans l’éveil.
Conclusion |
Notre étude confirme la prévalence importante de TROS chez les patients ayant une rhinite allergique ou une rhinite non allergique. Nous recommandons de dépister ce syndrome avec des questions simples sur la qualité du sommeil.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 60 - N° 4
P. 372 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?