Impact de l’observance thérapeutique sur le contrôle de l’asthmatique - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
L’observance thérapeutique, élément majeur dans la prise en charge de l’asthmatique, serait un facteur crucial dans le contrôle de la maladie. Les données tunisiennes sont peu fournies.
Objectif |
Étudier, chez une population tunisienne, l’impact de l’observance thérapeutique sur le contrôle de leur maladie.
Méthodes |
Étude transversale menée du 15 mars au 15 avril 2019, incluant des asthmatiques suivis depuis plus de 6 mois à la consultation de pneumologie de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis. Nous avons évalué l’observance en utilisant le questionnaire de Morisky (4 items). Deux groupes ont été comparés : G1 : observants (score=0), G2 : mal-observants (score ≥1). Le contrôle de l’asthme au cours des 4 dernières semaines a été évalué par le score ACT (Asthma Control Test).
Résultats |
Nous avons colligé 150 patients dont 102 femmes, âgés en moyenne de 44. L’observance thérapeutique était bonne chez 45 patients (30 %). 65 patients (43 %) avaient un asthme bien contrôlé. Les patients compliants à leur traitement avaient un asthme mieux contrôlé (78 % vs 27 %, p=0,001). Ils faisaient moins d’exacerbations annuelles (0,6 vs 1,8, p=0,01) avec moins d’absentéisme scolaire et professionnel (1 vs 2,9, p=0,002). Ainsi, le score de Morisky était négativement corrélé au ATC (p<0,0001, r=−0,6) et positivement corrélé au nombre d’exacerbations annuelles (p<0,0001, r=0,5), au nombre d’hospitalisation (p=0,001, r=0,2) et à l’absentéisme (p<0,0001, r=0,3).
Discussion |
L’observance thérapeutique a gagné ses lettres de noblesse dans les maladies chroniques dont l’asthme. En effet, la qualité de vie des patients asthmatiques bénéficie grandement d’une meilleure observance puisque la mauvaise observance semble un facteur de mauvais contrôle de la maladie.
Conclusion |
Il ressort de notre étude que l’observance thérapeutique serait un facteur déterminant dans le contrôle de l’asthme. En effet, on a pu démontrer la corrélation avec le risque d’exacerbations, d’hospitalisation et d’absentéisme.
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Vol 60 - N° 4
P. 374 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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