Les allergies professionnelles : état des lieux d’une consultation spécialisée en médecine du travail - 29/07/20
Résumé |
Introduction |
Les allergies professionnelles sont en continuelle recrudescence en raison de la variété d’activités et la grande diversité des produits utilisés en milieu de travail. Le but était de décrire les caractéristiques épidémiologiques des allergies d’origine professionnelle colligées à l’Institut de santé et de sécurité au travail (ISST).
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude descriptive rétrospective menée à l’ISST, ayant porté sur les dossiers des patients adressés par leurs médecins traitants ou par leurs médecins de travail, sur une période de 9 ans allant de janvier 2010 au décembre 2019 pour une symptomatologie évocatrice d’allergie d’origine professionnelle.
Résultats |
Durant la période d’étude, 42 cas d’asthme professionnel ont été colligés. L’âge moyen était de 41 ans [27–58]. Une prédominance féminine était notée avec un sexe ratio de 1,6. Les secteurs d’activité les plus pourvoyeurs étaient l’industrie textile et automobile dans 23,8 % des cas chacune suivies par l’industrie agroalimentaire dans 16,6 % des cas. Les agents asthmogènes les plus incriminés étaient les isocyanates dans 26,1 % des cas suivis des poussières textiles dans 16,6 % des. Pour la rhinite professionnelle (RP), le nombre total était de 13 cas. L’âge moyen était de 34 ans [27–47]. Le sexe ratio était de 3,3. Le secteur d’activité le plus incriminé dans la genèse de RP était le secteur d’industrie automobile dans 61,5 % des cas. Les agents étiologiques étaient principalement : Isocyanates (n=3), Cyanoacrylates (n=3) et Colophane (n=2). La RP était associée à une conjonctivite d’origine professionnelle dans un cas et à un asthme professionnel dans deux cas. Concernant la dermatite de contact allergique d’origine professionnelle, 38 cas ont été recensés avec un âge moyen de 40,5 ans. Le secteur d’activité le plus représenté était le secteur de soins dans 21 % des cas. Les principaux agents allergisants étaient : les additifs de caoutchouc (n=11) et les résines époxy (n=8).
Conclusion |
Les allergies professionnelles sont parmi les pathologies d’origine professionnelle les plus fréquentes. Elles touchent le sujet jeune et actif ce qui induit un retentissement sur sa productivité au travail et sur son avenir professionnel.
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Vol 60 - N° 4
P. 383 - juin 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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