Caractéristiques des syndromes d’intolérance aux odeurs chimiques (SIOC) vus en consultation de pathologie professionnelle au CHI Créteil - 29/07/20
, A. Rezzik, P. Andujar, M. Gain, J.P. L’huillier, M. Matrat, S. Morel, J.C. PaironRésumé |
Introduction |
Le syndrome d’intolérance aux odeurs chimiques (SIOC) est une intolérance environnementale idiopathique. Les personnes souffrant d’un SIOC présentent des symptômes non spécifiques (respiratoires, ORL, neurologiques, dermatologiques, ophtalmologiques, rhumatologiques, gastroentérologiques, …) apparaissant lors de l’exposition à des produits chimiques parfumés ou odorants multiples. Ils varient mais restent constants pour un même individu d’un épisode à l’autre. Ils sont parfois associés à certains traits psychiatriques. Sa fréquence est en augmentation. Le retentissement psycho social et professionnel est important, Ces patients sont souvent persuadés qu’ils sont intoxiqués ou allergiques, motivant leur consultation en pathologies professionnelles ou en allergologie.
Méthodes |
Le but de ce travail est de caractériser les SIOC par rapport aux manifestations respiratoires fréquemment associées. Nous avons repris les dossiers des patients ayant consulté entre janvier 2013 et avril 2018 dans le service de pathologies professionnelles et de l’environnement du CHI Créteil pour lesquels le diagnostic de SIOC a été porté.
Résultats |
Un total de 85 patients ont été identifiés, 42 pour lesquels le SIOC était isolé sans anomalie aux EFR, 43 ayant un diagnostic d’asthme ou de rhinite se compliquant d’un authentique SIOC. Un agent déclencheur était identifié dans 44 cas. Globalement, 24 cas (28 %) correspondaient à des SIOC observés dans les suites d’un accident aigu d’exposition (dont 9 cas de syndromes de Brooks) ; dans 34 cas (40 %) le SIOC s’inscrivait dans un contexte de pathologie d’allure immunoallergique respiratoire, et dans 27 cas (32 %) le SIOC était isolé. Des antécédents psychiatriques étaient retrouvés chez 10 patients. Près de 40 % de l’effectif a eu recours à des arrêts de travail prolongés et près de 30 % a perdu son emploi. Dans 40 % des cas, le diagnostic a été porté plus de 5 ans après le début des symptômes.
Discussion |
Les manifestations respiratoires étaient fréquentes (50 %) au cours du SIOC dans cette série. Le SIOC est une pathologie complexe dont la physiopathologie n’est pour l’instant pas établie.
Conclusion |
Une identification précoce devrait permettre une meilleure prise en charge.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 60 - N° 4
P. 384 - juin 2020 Retour au numéro
Article précédent
- Induction de tolérance à la noisette : intérêt du rapport IgG4/IgE
- A. Nombel, C. Bulteau, S.A. Gomez, F. Villard Truc, F. Payot, P. Bierme, R. Pescarmona, L. Garnier
- Création d’une carte numérique d’allergie pour la traçabilité des suspicions d’allergie médicamenteuse
- L. Ung, G. Ngassam, R. Ologeanu-Taddei, P. Demoly, J. Lartigau, A.M. Chiriac
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?