Prise en charge des fractures thoraco-lombaires en France. Analyse des pratiques et résultats radiologiques à propos d’une cohorte de 407 fractures thoraco-lombaires - 04/08/20
Management of thoracolumbar fracture in France. Analysis of practices and radiologic results of a cohort of 407 thoracolumbar fractures
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Résumé |
Contexte |
Les fractures thoraco-lombaires et leur prise en charge sont un enjeu de santé publique à cause de leur sévérité et de leur fréquence. Selon les caractéristiques démographiques, cliniques et radiologiques, la prise en charge va des traitements conservateurs aux arthrodèses étendues. Ces deux dernières décennies, de nouvelles techniques chirurgicales ont émergé, telles que la kyphoplastie et les approches percutanées. L’objectif principal de cette étude était de décrire la prise en charge des fractures thoraco-lombaires en France en 2018.
Hypothèse |
L’hypothèse principale de ce travail était que la prise en charge de ces fractures en France avait évolué ces dernières décennies.
Matériel et méthodes |
Les dossiers de 407 patients avec fracture du rachis thoraco-lombaire de T4 et L5 opérés dans 6 centres hospitalo-universitaires entre le 01 Janvier 2015 et le 31 Décembre 2016 furent revus. Les données préopératoires, chirurgicales et radiographiques au dernier recul furent analysées. Le test de Student était considéré comme significatif pour p<0,05.
Résultats |
L’analyse portait sur 531 fractures (27 % des patients ayant >1 fracture). La chirurgie était une ostéosynthèse pour 56 % des patients dont 17 % avec kyphoplastie associée. L’arthrodèse était réalisée pour 29 % des fractures et une kyphoplastie seule pour 15 % des fractures. 54 % des opératons étaient à ciel ouvert avec une voie d’abord postérieure, et 46 % étaient percutanées. L’angulation initiale sagittale n’était pas un critère décisionnel significatif pour l’instrumentation de la vertèbre fracturée (p=0,8), ni pour la réalisation d’un temps antérieur secondaire à l’arthrodèse postérieure (p=0,6). La correction sagittale post-opératoire était significativement meilleure en cas de chirurgie à ciel ouvert par rapport à une approche percutanée (p=0,004), mais sans différence significative au denier recul (p=0,8). La correction au dernier recul était meilleure lorsqu’un temps antérieur avait été adjoint à l’arthrodèse postérieure (p=0,003).
Discussion |
La prise en charge des fractures thoraco-lombaires en France a évolué au cours des dernières années : 46 % des fractures chirurgicales furent opérées par un abord postérieur percutané (28 % en 2013) ; 90 % n’ont eu qu’un temps postérieur isolé (83 % en 2013) tandis que les approches combinées sont restées stables. Concernant les burst fractures (Magerl/AOA4), 25 % furent traitées par une arthrodèse, ce qui peut être attribuable à l’absence d’IRM pré-opératoire (79 % des patients).
Niveau de preuve |
IV, étude de cohorte rétrospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fracture, Rachis, Arthrodèse, Prise en charge, Percutané
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics &Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
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