Objectifs : étudier prospectivement la contribution de l’imagerie cardiovasculaire dans le diagnostic étiologique des AVC du sujet jeune.

Matériels et Méthodes : Etude prospective de vingt six patients ayant un age inférieur à 40 ans, ont été hospitalisés dans le servie de neurologie entre janvier 2004 et juin 2006 pour prise en charge d’un AVC ischémique confirmé au scanner. Ils ont bénéficié d’un bilan étiologique comportant un ECG, un holter rythmique de 24 h, une échocardiographie des troncs supraaortiques, une échocardiographie transthoracique (ETT) et transoesophagienne (ETO), un dosage des proteines C et S et ATIII, un dosage des anticorps antiphospholipides et parfois un typage HLA.

Résultats : Il s’agit de 16 hommes et 10 femmes ayant un age moyen de 32 +/– 8 ans. Un facteur de risque de l’athérosclérose est retrouvé dans 38 % des cas. Une étiologie à l’AVC est déterminée dans 42.3 % des cas (11 patients). Ils s’agit d’une dissection (spontanée ou secondaire) d’une artère cervicale chez 4 patients, d’une thrombose du bulbe carotidien dans un cas ; une plaque d’athérome ulcérée dans un cas, un shunt intracardiaque dans 2 cas (FOP), une maladie de Takayasu dans un cas et un syndrome des anticorps antiphospholipides dans un cas. Aucun trouble de rythme n’a été identifié, aucune thrombose intracavitaire cardiaque n’a été objectivée. Ainsi l’échodoppler des troncs supra-aortiques et ETO ont contribué respectivement dans 54.4 % et 18.1 % dans le diagnostic étiologique

Conclusion : Les AVC ischémiques du sujet jeune sont expliqués par une origine vasculaire ou cardiaque dans la majorité des cas. Une exploration dans ce sens est nécessaire dans le diagnostic étiologique