Les érections priapiformes : que doit savoir et faire un sexologue ? - 09/08/20

Priapiform erections: What should a sexologist know and do?

Doi : 10.1016/j.sexol.2020.02.003 
P. Bondil a, , D. Carnicelli b
a Service d’urologie-andrologie, centre hospitalier Métropole-Savoie, 73011 Chambéry, France 
b Service d’urologie, centre hospitalier Lyon Sud, chemin Grand-Revoyet, 69310 Pierre Bénite, France 

Auteur correspondant. Service d’urologie-andrologie, rue Lucien Biset, 73000 Chambéry, France.Service d’urologie-andrologierue Lucien BisetChambéry73000France

Résumé

Quoique rarement confronté, le sexologue doit savoir qu’une érection « priapiforme », c’est-à-dire, consciente supérieure à 15minutes hors tout contexte sexuel, est anormale et devient potentiellement dangereuse après une heure. Jusqu’à preuve du contraire, c’est une urgence thérapeutique en raison du risque de séquelles érectiles (si non traité avant la 24e heure) spécifique au type veineux aigu (95 % des cas). Les trois points-clé du traitement sont de préciser la durée, le mécanisme physiopathologique et l’étiologie. Dans la majorité des cas, la clinique et, si besoin, la gazométrie distinguent le type veineux chronique, subaigu ou aigu (le plus dangereux) du rarissime type artériel. Le traitement est toujours adapté au type artériel ou veineux et à la souffrance hypoxique (rôle de la gazométrie). Pour le type veineux aigu, le traitement médical est quasi toujours efficace avant la 24e heure. La chirurgie n’est indiquée qu’en cas d’échec du traitement médical ou de cas vus après la 24e heure. Le sexologue peut être en 1re ligne en cas de priapisme veineux chronique ou surtout, subaigu provoqué par une injection intracaverneuse de médicaments proérectiles. Après avoir évalué le degré d’urgence, il ne doit pas hésiter à démarrer le traitement médical de 1re ligne avant de l’adresser, si besoin, aux urgences ou à l’urologue. De fait, la meilleure prévention des séquelles érectiles postpriapisme passe par la sensibilisation des professionnels de santé et des sujets à risque concernés à ces dangers ainsi que par le traitement précoce des érections priapiformes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Although rarely confronted, the sexologist must be aware that a “priapiform” erection, i.e. conscious>15minutes, outside any sexual context, is abnormal and may become potentially dangerous after one hour. Until proven otherwise, any priapism is a therapeutic emergency due to the risk of ischemic erectile sequelae (if not treated before the 24th hour) specific to the acute venous type (95% of cases). The three key points of treatment are to precise the duration, the pathophysiological mechanism and the etiology. In the majority of cases, the clinic and, if necessary, the blood gas distinguish the chronic, subacute or acute (the most dangerous) venous type from the very rare arterial type. The treatment is always adapted to the arterial or venous type and to hypoxic suffering (blood gas role). Medical treatment is almost always effective before the 24th hour for the acute venous type. Surgery is only indicated if medical treatment has failed or cases seen after 24th hour. The sexologist may be in the 1st care line in case of chronic venous priapism or especially, iatrogenic one caused by an intracavernous injection of proerectile drugs. After evaluating the emergency degree, he should not hesitate to start first-line medical treatment before referring, if necessary, to the emergency room or to the urologist. In fact, the best prevention of post-priapism erectile sequelae involves educating all both concerned health professionals and at-risk subjects about these dangers as well as prompt treatment of priapiform erections.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Priapisme, Physiopathologie, Traitement, Étiologie, Sexologue

Keywords : Priapism, Physiopathology, Treatment, Etiology, Sexologist


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Vol 29 - N° 3

P. 137-145 - juillet 2020 Retour au numéro
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