Utilisation de l’échographie au quotidien dans un service de maladies infectieuses - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
L’échographie a émergé au cours de la dernière décennie comme un complément indispensable à l’examen clinique dans différentes disciplines médicales, et est devenue incontournable pour sécuriser de nombreuses procédures invasives. Elle reste très peu utilisée en service de maladies infectieuses (MIT). En novembre 2018, le service de MIT impliqué dans ce travail s’est équipé d’un échographe portable, et 3 médecins de ce service ont assisté à une formation accélérée en échographie. L’objectif de ce travail est de rapporter la fréquence et les indications d’utilisation de l’échographie au cours de l’année suivante.
Matériels et méthodes |
Audit réalisé de manière prospective entre le 01/11/18 et le 31/10/19 dans un service de MIT de 38 lits au sein d’un centre hospitalier universitaire pavillonnaire. Pour chaque échographie réalisée dans le service, l’opérateur a consigné son nom, sa fonction, la nature et l’indication de l’échographie réalisée, ainsi que l’impact éventuel sur la prise en charge. Afin de déterminer l’impact de l’acquisition sur le recours aux transports intra-hospitalier, nous avons comparé la fréquence mensuelle des déplacements de patients rapportée à l’activité pendant la période de l’audit et au cours des 12 mois précédents.
Résultats |
Au cours des 12 mois de l’audit, 240 utilisations de l’échographe par 31 utilisateurs différents (1 PU-PH, 3 assistants, 1 PH, 14 internes, 12 externes) ont été consignées. L’opérateur était un interne dans 135 cas (57 %), un PU-PH dans 79 cas (33 %), un externe dans 11 cas (4,73 %), un CCA dans 7 cas (2,36 %), un PH dans 6 cas (2,03 %) et un assistant dans 2 cas (0,68 %).
L’examen le plus fréquemment réalisé était une échographie vésico-rénale (74 cas, 31 %, dont 45 examens pour recherche de dilatation des voies excrétrices), suivi par les échographies articulaires (35 cas, 15 %), pleuropulmonaires (35 cas, 15 %), des parties molles (25 cas, 10 %) et des veines des membres inférieurs (23 cas, 10 %). L’échographie a permis de sécuriser un geste invasif dans 51 cas (assistance à la ponction dans 37 cas, ponction annulée en raison de l’abondance faible d’un épanchement dans 14 cas).
L’acquisition de l’échographe n’a pas eu d’impact significatif sur le nombre de transports globaux (10,0 transports/100 journées d’hospitalisation avant acquisition, versus 9,6 pendant la période de l’audit, p=0,5, Mann–Whitney) ni sur le nombre de transports vers le service de radiologie (9,0 versus 8,5, respectivement ; p=0,5). En revanche, le nombre de transports vers le service d’échographie a significativement diminué (1,4 versus 1,0, respectivement ; p=0,01).
Conclusion |
Dans cette étude, le recours à l’échographie était fréquent, varié dans ses indications, et majoritairement le fait d’internes formé dans d’autres spécialités. L’acquisition d’un échographe dans les services de MIT est donc pleinement justifiée, et l’apprentissage de l’échographie clinique devrait être intégré à la formation des infectiologues.
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Vol 50 - N° 6S
P. S107 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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