Enquête de séroprévalence suite à la première transmission vectorielle du zika en Europe - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
Le virus zika (ZIKV) est un flavivirus. Du fait de l’implantation de l’Aedes albopictus, les infections à ZIKV, comme la dengue et le chikungunya, sont sous surveillance renforcée en France métropolitaine. La notification de cas entraîne des investigations épidémiologiques et des mesures de lutte anti-vectorielle (LAV) visant à prévenir l’apparition de cas autochtones.
En 2019, le premier épisode de transmission vectorielle de ZIKV a été identifié dans le sud de la France. Il s’agissait de trois cas, malades début août, habitant un même quartier. Une enquête de séroprévalence a été menée afin de déterminer l’étendue de la transmission autochtone, et la part des infections asymptomatiques et paucisymptomatiques.
Matériels et méthodes |
En novembre 2019, des échantillons de sang capillaire, des informations sur les antécédents médicaux et les expositions à risque (voyages, piqûres de moustiques), ont été collectés auprès des résidents consentants, et des travailleurs exposés au vecteur, dans un rayon de 200 mètres autour des cas.
Les infections récentes ont été recherchées par sérologie IgM et IgG ELISA flavivirus. Les sérums positifs sont testés en séroneutralisation pour le zika, la dengue et le West-Nile. La séroneutralisation permet de caractériser la réponse anticorps et déterminer un antécédent d’infection par le ZIKV.
Résultats |
L’enquête a pu être menée auprès de 61 % des foyers de la zone étudiée (89/146). Quatre-vingt-six pour cent des personnes éligibles des logements enquêtés ont été prélevés (165/192). Ce pourcentage est de 82 % pour les travailleurs (69/84).
Huit personnes présentaient une sérologie IgG anti-flavivirus positive (trois symptomatiques et cinq asymptomatiques). Toutes avaient des antécédents de voyage en zone intertropicale, cinq avaient eu la dengue et cinq avaient été vaccinées contre la fièvre jaune. Les séroneutralisations sont en cours.
Conclusion |
Les premiers résultats obtenus sont en faveur d’un foyer limité d’infection à ZIKV et d’une faible part d’asymptomatiques.
Cette étude doit permettre d’appréhender le potentiel de diffusion du ZIKV sur le continent européen et de guider les mesures de contrôle à mettre en place en cas d’émergence.
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Vol 50 - N° 6S
P. S110 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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