Complications infectieuses chez les patients transplantés rénaux en région tropicale : étude observationnelle rétrospective multicentrique de 2007 à 2019 - 22/08/20
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Les complications infectieuses chez les patients transplantés rénaux n’ont jamais été décrites en région tropicale française. L’ objectif principal de l’étude était de décrire le spectre étiologique des infections ayant nécessité une hospitalisation chez les patients transplantés rénaux, dans une de ces régions.
Matériels et méthodes |
Tous les patients porteurs d’un transplant rénal fonctionnel entre 2007 et 2019 et résidant dans la région de l’étude ont été inclus rétrospectivement. Les hospitalisations pour un motif infectieux ont été recherchées durant cette période dans les différents centres participant, après un délai de 3 mois suivant chaque transplantation pour ne pas recueillir les infections acquises sur le site du centre greffeur (métropole ou CH de Pointe-à-Pitre). Les infections associées aux soins n’ont pas été analysées.
Résultats |
Quatre-vingt-deux patients, transplantés entre 1987 et 2018, ont été inclus. Quatre-vingt-sept infections ont été recueillies chez 42 patients (51,2 %), correspondant à un taux d’incidence de 18 infections pour 100 patients-années et à une moyenne de 2,1 infections par patient infecté. Le délai moyen entre la transplantation et l’infection était de 8,5 ans.
La source de l’infection était urinaire, dans 28,7 % des cas (25/87), pulmonaire dans 21,8 % des cas (19/87), et cutanéomuqueuse dans 13,8 % des cas (12/87). Trois patients ont présenté une maladie à CMV (3,4 %).
Quand les infections étaient documentées (48/87), les infections bactériennes étaient majoritaires (35/48, 72,9 %) suivies des infections virales (8/48,16,7 %), fongiques (4/48, 8,3 %) et parasitaires (1/48, 2,1 %). Les entérobactéries étaient les bactéries les plus fréquentes (22/35, 62,9 %), E. coli en tête. Les infections à VZV étaient la première cause d’infection virale (4/8) si on excluait les infections asymptomatiques à CMV. Histoplasma capsulatum était le champignon le plus souvent isolé (2/4). Les infections endémiques dites « tropicales » correspondaient à 5,7 % des infections (5/87).
Treize infections (15 %) ont nécessité un séjour en réanimation. La mortalité intra-hospitalière était de 6,9 % (6/87).
Conclusion |
Cette étude suggère que le spectre des infections bactériennes et virales chez les patients transplantés dans cette région diffère peu de celui de la métropole, avec une prédominance des infections urinaires et pulmonaires. Cependant, près de 6 % des infections étaient dues à des infections endémiques tropicales, et les infections fongiques se démarquaient par la fréquence des cas d’histoplasmose. D’avantages d’études sur le risque infectieux fongique des patients transplantés rénaux en région tropicale sont nécessaires pour préciser le poids des mycoses endémiques chez ces patients fragiles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 50 - N° 6S
P. S117-S118 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?