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Arcobacter, un germe entéropathogène à ne pas méconnaître - 22/08/20

Doi : 10.1016/j.medmal.2020.06.260 
N. Cartier, V. Korali, J. Guinard, C. Guillaume, L. Bret, L. Courtellemont
 CHR d’Orléans, Orléans, France 

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Résumé

Introduction

Arcobacter est une bactérie décrite pour la première fois en 1991. Reconnue comme pathogène humain et animal, elle provoque chez l’Homme des gastro-entérites et plus rarement des bactériémies. Des cas de colonisations intestinales ont également été rapportés. Dans un contexte où les techniques moléculaires supplantent progressivement la culture, nous souhaitons nous intéresser aux cas d’infections liées à ce pathogène méconnu.

Matériels et méthodes

Cette étude rétrospective a consisté à extraire les coprocultures positives à Arcobacter entre janvier et décembre 2019. Chaque prélèvement a été classiquement ensemencé pour recherche des entéropathogènes type Shigella, Salmonella, Yersinia et Campylobacter. Arcobacter est mis en évidence sur les géloses CASA® (Biomérieux) incubées 48h à 35° C sous atmosphère micro-aérobie. L’identification des espèces a été faite par spectrométrie de masse MALDI-TOF (Bruker). Les données cliniques des patients ont été colligées.

Résultats

Deux mille cent trente-neuf coprocultures ont été ensemencées au laboratoire durant l’année 2019. Le taux de positivité des différents pathogènes est le suivant : 0,2 % Shigella (5/2139), 1 % Salmonella (21/2139), 0,4 % Yersinia (8/2139), 3,7 % Campylobacter (79/2139) et 0,5 % Aeromonas (12/2139). Au cours de cette année, 14 Arcobacter ont été mis en évidence soit 0,6 % de l’ensemble des coprocultures. Parmi ces 14 coprocultures positives à Arcobacter, 12 l’étaient à A. butzleri et 2 à A. cryaerophilus. Une patiente de 56 ans était co-infectée par Salmonella enterica tandis qu’une autre de 48 ans l’était par Campylobacter jejuni.

Cinquante-sept pour cent des patients infectés par Arcobacter sont des hommes et 43 % des femmes. La médiane d’âge est de 52 ans [1 ; 91 ans]. La notion de symptômes a été retrouvée pour 8 patients. Les symptômes sont des diarrhées (7/8), des vomissements (3/8), des douleurs abdominales (3/8) et la fièvre (2/8). La patiente co-infectée par Campylobacter jejuni présentait une diarrhée sanglante.

Les profils de résistance observés sont les suivants : 50 % (7/14) à l’ampicilline, 43 % (6/14) à l’amoxicilline+acide clavulanique, 21 % (3/14) à la ciprofloxacine et 7 % (1/14) à la gentamicine. Ces résultats sont concordants avec l’épidémiologie nationale publiée par le CNR des Campylobacter et apparentés. À noter que le taux de résistance aux bêtalactamines (ampicilline et amoxicilline+acide clavulanique) pour Arcobacter est plus élevé que pour Campylobacter.

La notion de traitement a été retrouvée chez 5 patients (3 par azithromycine, 1 par ciprofloxacine et 1 par amoxicilline+acide clavulanique).

Conclusion

Arcobacter est un germe entéropathogène dont la prévalence est encore probablement sous-estimée en raison d’une méconnaissance de ce pathogène. L’absence d’intégration de cette bactérie dans les panels de PCR multiplex reste un facteur limitant pour sa mise en évidence. Le dialogue clinicobiologique est primordial pour une interprétation optimale du résultat de la coproculture.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


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Vol 50 - N° 6S

P. S124-S125 - septembre 2020 Retour au numéro
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